






Les consommatrices de la marque de fast-fashion PrettyLittleThing sont déçues. La griffe a opéré un grand changement de style de vêtements, en dévoilant sa nouvelle collection lundi 3 mars. Sur les réseaux sociaux, les acheteuses françaises et britanniques ont crié au scandale, estimant que leurs produits étaient devenus ennuyeux et surtout moins inclusifs.
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PrettyLittleThing était connue pour vendre des vêtements pour femme colorés, tendance et bon marché. Pour cette nouvelle collection, le style a bien changé. Des couleurs neutres : du beige, marron, noir ou blanc, et des habits plus "chics" qu'auparavant, avec notamment des robes moins courtes et des hauts moins décolletés.
Pour appuyer ces modifications, le logo a lui aussi été modifié. Exit les licornes roses, place à un bordeaux plus sobre, avec les lettres en écriture cursive. Mais ces changements créatifs n'ont pas convaincu tout le monde.
Sur TikTok, une consommatrice de la marque s'est plaint de ce changement d'identité de la marque, devenue selon elle moins inclusive, dans une vidéo publiée le 5 mars :
PrettyLittleThing ils ont vraiment dit fuck les grosses, nous on est là pour les skinny et les clean girl. (...) les trainées c'est plus chez nous, vos habits courts bien serrés c'est pas chez nous, vos modèles plus size c'est plus chez nous. Les obèses c'est hors du site, les pécheresses c'est ailleurs, nous ici c'est les vêtements de la bourgeoisie.
Si PrettyLittleThing dit s'adresser à "tous les types de filles", de nombreuses utilisatrices ont constaté avec amertume que les tailles n'allaient que jusqu'au 44. En réalité, les grandes tailles existent, mais dans une catégorie à part sur le site, proposant un choix de vêtements plus limité.
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En plus du style vestimentaire jugé ennuyeux, plus conservateur, et moins inclusif, la marque de fast-fashion britannique est aussi accusée d'avoir augmenté ses prix tout en utilisant les mêmes matériaux qu'auparavant. C'est ce qu'a également rapporté le Daily Mail dans un article du 5 mars. La créatrice de contenu britannique Leah Tézila s'y désole : "Les prix ont augmenté, ce qui rend la marque moins accessible à ses principales consommatrices".
En prenant cette nouvelle direction, et en blessant ses consommatrices habituelles, la griffe va-t-elle "faire un flop", comme le prédisent certaines sur les réseaux sociaux ? L'avenir nous le dira.