En France, près de six millions de femmes souffrent d'hallux valgus. Plus connu sous le nom peu sexy d'"oignon", ce terme médical désigne une déviation du gros orteil, souvent responsable d'une bosse sur le côté du pied et qui survient généralement aux alentours de l'âge de 40 ans.
Atteinte d'hallux valgus depuis une dizaine d'années, Catherine Lebée connaît les difficultés pour se chausser au quotidien. En 2012, cette ancienne ingénieure à qui le changement ne fait pas peur s'associe avec sa fille Caroline et lance Caroline Macaron, une marque de chaussures made in France spécialement conçue pour les femmes qui souffrent d'hallux valgus.
Escarpins, bottes, ballerines... Toutes les chaussures de la gamme Caroline Macaron ont été conçues avec l'appui de podologues pour que les clientes puissent trouver chaussure à leur pied. Quant au nom de la marque, il résume l'esprit gourmand qui caractérise Catherine et sa fille. Et pour cause : le mari de Catherine (et le père de Caroline) est pâtissier professionnel.
Je n'en pouvais plus de ne pas pouvoir me chausser avec mon hallux valgus. Le jour où j'ai rencontré une jeune fille de 20 ans qui avait le même problème que moi, j'ai fait des recherches sur le nombre de femmes concernées. Quand j'ai vu qu'il était énorme, je me suis dit qu'il y avait quelque chose à faire dans ce domaine.
Ma fille, qui a accepté de partir avec moi dans cette aventure qui paraissait assez folle au départ. Mon fils qui a nous donné un coup de main pour les aspects techniques, ainsi que leur père, qui est d'une nature méfiante mais qui a pourtant tout de suite cru en notre projet.
Avoir décroché un reportage sur France 3, grâce à une mail un peu humoristique !
Rien. Si on savait tout, on ne se lancerait pas, et ce serait dommage. Il faut foncer et contourner chaque obstacle.
La ténacité, la persévérance et un côté fourmi (ou écureuil comme on veut), car c'est une course de fond et qu'il faut réussir à tenir sur le plan financier.
Ma fille et moi ne connaissions rien à l'univers de la chaussure, mais du coup cela nous a permis d'innover.
Pas facile comme question ! Tout dépend de l'entourage en fait. Quand le conjoint n'est pas impliqué dans la société, ce n'est pas toujours simple. C'est clair qu'avec ma fille, on a du mal à déconnecter. On y pense jour et nuit à notre bébé... En l'espace de six ans, je pense que j'ai réussi à complètement déconnecter 7 jours grand maximum !
La natation 3 fois par semaine et un petit chien qui, quoi qu'il arrive, réconforte.
"Tant que vous pensez que tout est la faute des autres, vous souffrez. Quand vous réalisez que tout prend naissance en vous, alors vous pouvez cheminer vers la paix et la joie." Dalaï-Lama
Savoir s'entourer de personnes positives et surtout, fuir les pessimistes !