Une étude menée par la Rutgers University, dans le New Jersey, pointe du doigt les dommages collatéraux causés par les invasions de moustiques. Pour les Américains, l’ennemi numéro un est le moustique tigre d’Asie, une race vicieuse qui ne pique pas qu’à la nuit tombée et qui a colonisé une bonne partie des Etats-Unis à partir de 1985. Ces parasites se reproduisent particulièrement vite et sont si nombreux dans certaines régions qu’ils obligent parfois les enfants à rester à l’intérieur et inactifs pendant la période d’été. De là un lien a pu être établi avec des facteurs de risque d'obésité infantile.
Selon une première étude menée auprès des adultes de deux villes du New Jersey, les trois quarts de la population affirment que les moustiques limitent leurs activités à l’extérieur. Ils perdraient ainsi chaque semaine deux heures de temps passé en extérieur.
Entre 2009 et 2011, les chercheurs ont ensuite analysé les activités d’une trentaine d’enfants résidant dans les villes de Cliffwood Beach et Union Beach (New Jersey). Pendant cette période, des dispositifs anti moustiques ont été mis en place en alternance entre les deux villes, pour étudier la différence entre les zones contrôlées et non contrôlées. Si les chiffres de cette étude ne permettent pas de dégager de statistique forte étant donné le petit nombre d’enfants observés, les résultats restent probants : « les enfants résidant dans la zone où la démarche anti moustiques a été menée ont passé plus de temps à jouer dehors », écrit l’auteur d’un article paru dans une revue scientifique spécialisée dans le contrôle des moustiques. « Les gènes sont responsables en grande partie des risques d’obésité, mais l’environnement constitue également un facteur, et désormais les moustiques peuvent être ajoutés à cette liste », conclut l'étude.
Photo : Source: Centers for Disease Control and Prevention