Des préservatifs se moquant des rondes scandalisent les Anglaises

Depuis quelques années, les emballages de préservatifs sont devenus le support de nombreuses plaisanteries de plus ou moins bon goût. De support publicitaire à objet culte en passant par accessoire de mode, le moyen de contraception devient le cible de détournements... au point parfois de virer au discours sexiste.

Tel est le cas de ces préservatifs vendus dans un magasin Cards Galore au Royaume-Uni. L'enseigne spécialisée dans les cartes de voeux en tous genres, et qui possède 50 points de ventes à Londres, proposait en effet à ses clients un contraceptif dont l'emballage intimait à ses utilisateurs de privilégier une partenaire... mince.

"Personne ne veut avoir de relations sexuelles avec une femme ronde", voilà en substance le message derrière ces préservatifs à l'illustration explicite, repérés par la Britannique Charlotte Marshall, qui travaille pour le "Official London Theatre" dans la capitale. "Je payais des timbres lorsque le produit m'a sauté au yeux par son caractère outrageusement sexiste", a-t-elle expliqué au site spécialisé She Knows.

"On doit se battre contre ce qui n'est ni plus ni moins que de la brutalité, et de l'humiliation répugnante, a poursuivi la cliente. J'en ai assez de voir les femmes être rabaissées si elles n'ont pas le 'corps parfait'. Chaque jour, nous sommes bombardés de messages qui nous critiquent, nous expliquent que nos corps ne sont pas bien tels qu'ils sont".

Indignée par l'article proposé en rayon, Charlotte Marshall a demandé à un membre du personnel de faire remonter le problème au manager du magasin avant de quitter les lieux. Mais agacée par le discours véhiculé par ce type d'illustration, la jeune femme a finalement préféré interpeller l'enseigne de façon plus directe sur Twitter : "Je sais qu'il y a plus grave aujourd'hui, mais si vous arrêtiez de vendre ça ?", a demandé l'internaute à la marque.

Une question qui a reçu un fort écho sur le site de microblogging, contraignant Cards Galore à réagir publiquement en répondant à l'intéressée : "Merci de nous avoir alerté. Nous sommes désolés d'avoir offensé tant de gens. Nous prenons cela TRÈS au sérieux et ne réapprovisionnerons plus cet article".

Petite victoire certes, mais victoire quand même.