Ou vous le répétait il y a peu : "Trans rights are human rights". Les droits des personnes transgenres sont des droits humains. A travers le monde, cette évidence n'est pas partagée par tous. En France, le nombre de violences commises à l'encontre des trans aurait augmenté de 27 % en un an - c'est SOS Homophobie qui l'affirme, les témoignages de 1 506 personnes en avant. Outre-atlantique, on a pu assister au procès des assassins de Brianna Ghey, jeune fille trans tuée pour son genre. Au Kenya, les femmes trans sont persécutées...
On pourrait continuer longtemps l'énoncé des violences, discriminations, stigmatisations, que subissent les trans. Tiens, un film à grand divertissement l'évoquait encore récemment : Monkey Man, ovni du cinéma de baston signé Dev Patel que nous décryptons longuement ici. Et cette haine anti-trans a fait réagir une personnalité médiatique dans l'Hexagone, et pas n'importe laquelle : la journaliste féministe Enora Malagré.
Sur France 5, à une heure de grande écoute, Enora Malagré est venue dire les termes, rappelant la nécessité de défendre les droits des personnes trans. L'occasion d'épingler la transphobie ordinaire. Bravo.
Oui, les vies trans importent. On écoute Enora Malagré nous le rappeler sur France 5 : "Aujourd'hui il y a une meilleure visibilité des personnes trans, on le voit dans la fiction. Mais la loi n'a pas changé, et les personnes concernées sont encore exposées à la discrimination. C'est pour cela que l'association Toutes des femmes lance une campagne, #JugePasMonGenre, pour mettre en place un changement de sexe à l'état civil, qui soit déjudiciarisé, libre et gratuit, et puisse se faire sur une simple demande. Qu'est ce qu'on attend ?"
Rappelons que l'an dernier, les député·e·s espagnol·e·s ont adopté une loi autorisant aux personnes de 16 ans et plus de changer librement de genre, sans nécessiter l'autorisation de quiconque, diagnostic médical ou psychologique. C'est la "Ley trans", défendue par la ministre de l'égalité Irene Montero.
"7 % de la population connaît une personne trans. On peut les aider en contribuant à des cagnottes car les opérations médicales relatives à la transition sont très mal remboursées et coûtent énormément d'argent. Enfin, je rappelle surtout que la transphobie n'est pas une opinion mais un délit puni par des sanctions pénales. Si votre cerveau est trop atrophié pour respecter l'humain, alors respectez au moins la loi"
Conclusion ? "Il n'y a pas de féminisme sans les femmes trans !"
Dans un contexte où, au sein même des cercles féministes, s'exprime une véhémence certaine envers les personnes trans, et notamment les femmes trans, ces mots ont beaucoup fait réagir auprès de la communauté LGBTQ. "Merci beaucoup Enora", "En cette période ça fait beaucoup de bien d'entendre vos paroles", "Merci infiniment ça fait beaucoup de bien d'entendre ça à la télé", "Voilà, ça c'est être une alliée", peut-on lire.
Et les internautes d'abonder en compliments : "C'est la reine qu'elle pense être", "Mille mercis... Ça fait chaud au coeur", "Merci mille fois. Dans cette ambiance puante, ça fait un bien fou qu'on remette un peu les choses en place", ."Elle m'a toujours épatée". Une reconnaissance qu'on ne peut qu'appuyer !
Merci Enora.