Astrid Bergès-Frisbey : Tourner aux Etats-Unis avec une telle équipe ne faisait même pas partie de mes rêves, et je ne parle pas anglais ! Je profitais du fait de pouvoir faire mon métier, ce qui est déjà une grande chance. J’ai plutôt les pieds sur terre mais je suis déterminée. Quand j’ai passé des essais avec Rob Marshall j’ai eu du mal à réaliser, mais je me suis donné les moyens, je voulais avoir ce rôle.
A. B.-F. : C’est là que j’ai commencé à réaliser, je me sentais comme une enfant qui découvre un plateau immense et des techniques qu’on ne voit que dans ce genre de film. Mais je ne pouvais pas me mettre en retrait parce que ces acteurs étaient mes héros quand j’étais jeune, sinon je n’aurais pas pu jouer devant eux. Toute l’équipe a été très accueillante, Johnny Depp et Penélope Cruz sont finalement très humbles et conscients de la chance qu’ils ont de faire ce métier, et ils m’ont soutenue. J’ai beaucoup partagé avec Sam Clafin aussi, qui joue le rôle de Philip, il était jeune acteur comme moi et nous nous sommes entendus comme des frères et sœurs.
A.B.-F. : Le fait de parler anglais sur le film représentait déjà un gros challenge pour moi. Et ce personnage pas vraiment humain me donnait quelque chose à créer. Les sirènes de « Pirates des Caraïbes 4 » sont inspirées des mythes, elles sont mystérieuses et inquiétantes comme dans l’Odyssée d’Homère. Il y avait un gros travail corporel pour trouver Syrena, femme-animal instinctive au sens bestial du terme. C’était très intéressant. Rob Marshall s’est montré particulièrement attentif à la dimension physique et aux détails, il est très proche de ses comédiens et cela m’a aidée.
A.B.-F. : Pas particulièrement, je continue à faire des essais mais je me sens très proche du cinéma européen. Je suis espagnole et j’ai grandi à Paris, mon rêve a toujours été de tourner en Espagne, et j’ai pu le faire cette année pour un petit film tourné en 5 semaines. J’ai encore beaucoup à apprendre et j’aime varier les atmosphères et les langues, j’en sors très enrichie à chaque fois, avec l’impression d’être ressourcée.
A.B.-F. : Beaucoup de cinéastes m’attirent, en Europe, en Espagne bien sûr et en Amérique latine. Mais j’aime être surprise, et lorsqu’un réalisateur vous propose un rôle c’est un peu comme un cadeau, et ça ne se réclame pas. J’ai eu la chance de travailler sur des projets très variés, et j’ai envie de faire comme si c’était la première fois à chaque tournage.
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