Quelle est la grande passion de Sydney Sweeney ?
Elle a en a beaucoup. Dans ce long portrait, on vous le détaille - notamment sa drôle de lubie pour l'automobile et la mécanique. Passion mécano donc, mais aussi, passion autodérision ("faites plus de blagues sur mes seins", encourageait-elle lors de sa performance demeurée mythique au Saturday Night Live). Passion : faire rager les misogynes sur ses réseaux sociaux, en bataillant selfies à l'appui pour sa liberté, celle de son corps, de sa sexualité, sur Instagram donc, mais aussi au gré de prises de parole fortes comme celle-ci, où elle explique son rapport décomplexé à la nudité. Sydney Sweeney, un sex symbol ? Peut être, mais elle en fait une force.
Quand bien même certains "body shame" sa moindre photo en bikini.
Mais LA passion de Sydney Sweeney, c'est surtout ce genre cinématographique qui a marqué ses tout premiers pas sur grand écran : les films d'horreur évidemment. Depuis qu'elle est apparue, hyper jeune, dans The Ward de John Carpenter, conte macabre malaimé d'un maître de l'épouvante (connu pour sa Trilogie de l'Apocalypse, ça ne plaisante pas), la révélation de la série Euphoria n'a eu de cesse de louer les vertus du cinéma angoissant et choc. Jusqu'à s'ériger en scream queen pas comme les autres dans Immaculée...
Et annoncer un futur projet très alléchant...
Immaculée, son dernier film d'horreur en date, a marqué.
Surtout les esprits conservateurs outre atlantique, accusant l'oeuvre de provocations, de wokisme, de féminisme décomplexé et scandaleux. Oui, ca donne envie. Fustigeant un discours sur l'avortement pas très en phase avec les plus restrictives lois de la nation états-unienne, et qui semble prendre forme lors d'un final particulièrement... Enervé.
Et le film en retour, avait employé ces critiques... En les édifiant en arguments promos ! L'espace d'affiches s'amusant de ces fausses controverses, sélectionnant les pires punchlines en guise de slogans accrocheurs. Sydney Sweeney, elle, y livre une partition viscérale, qui pourrait se rapprocher de celles de ses amies Florence Pugh (Midsommar) et Mia Goth (Pearl). Elle se donne corps et âme, littéralement, dans ce film de possession diabolique (enfin, pas vraiment, mais no spoil) qui lui tient à coeur, énormément : elle le produit.
Et son investissement dans le cinéma de genre se poursuit donc avec un ambitieux projet, relaté par nos confrères de Première : une adaptation de la nouvelle gothique Le Masque de la mort rouge d'Edgar Allan Poe, traduite par Charles Baudelaire. Fiction qui promet d'être "une comédie noire, une aventure sombre et comique". Récemment, une série Netflix assurée par Mike Flanagan s'est assurée de moderniser cette histoire, laquelle, vraisemblablement, exige encore d'être actualisée, pour qu'Hollywood s'y intéresse à ce point.
Et avec l'industrie, une Sydney Sweeney bien décidée à défendre les films à frissons. Mais on lui souhaite tout de même de ne pas s'y dédier autant à fond que la star de Midsommar... Qui, "épuisée" et "souffrant comme jamais", a carrément frôlée le burn out et la dépression nerveuse en plein plateau.