Thomas Friang a 23 ans, il est diplômé de l’ESC Paris et prépare actuellement le concours de l’ENA. Il a fondé le think tank Youth Diplomacy en 2010.
Thomas Friang : Nous avons créé cette association en 2010, pour proposer à la présidence française du G8 et du G20 de faire participer les jeunes au débat d’idées. Youth Diplomacy fait partie de l’organisation internationale « G8-G20 Youth Summits », un réseau de jeunes présent dans tous les pays du G8 et du G20, qui organise ses propres sommets pour faire émerger des idées et propositions. Nous sommes actuellement 40 étudiants actifs au sein de l’association, âgés de 19 à 28 ans, et notre objectif est de permettre aux jeunes de comprendre les enjeux de la mondialisation et de participer aux réflexions engagées par les G8 et G20.
T. Fr. : Cette conférence sur trois jours vise principalement à recruter la délégation française de Youth Diplomacy qui partira à Puebla en mai 2012 pour le G20. En effet le gouvernement mexicain a invité des étudiants de tous les pays à participer, chaque gouvernement est chargé de recruter une délégation, et cette mission nous a été confiée pour la France. Nous devons élire ce weekend les 7 meilleurs jeunes diplomates pour partir à Puebla.
T. Fr. : Il y a toujours le préjugé qui prétend que les décisions politiques ne tiennent pas compte des jeunes générations, et en effet la diplomatie est un milieu très technique, et très politique. Mais notre présence au G20 en 2011 a été très bien accueillie, et l’idée fait son chemin d’un débat entre deux générations de décideurs. Par exemple en 2011 le G20 s’est doté d’un groupe de travail consacré à l’emploi, et la mission française a souhaité consulter les jeunes. L’évènement de ce weekend sera l’occasion de faire plancher les participants sur ce sujet, sous la houlette de Marie-Claire Carrère-Gée, responsable de cette mission et Présidente du Conseil d’orientation pour l’emploi.
T. Fr. : Nous avons tous, au sein de l’association, des réactions différentes et ne sommes pas affiliés à une ligne ou un parti politique. Notre but est de comprendre et de nous exprimer. Néanmoins nous sommes tous d’accord pour dire que nous croyons que cette situation n’est pas une fatalité mais plutôt un moment pour réinventer le système, repenser les choses. La crise que nous traversons est européenne, institutionnelle, et c'est l'un de nos sujets de réflexion de base : « Comment la crise permet de repenser l’architecture européenne ? », thème qui sera débattu notamment lors des Etats généraux de l’Europe, que nous co-organisons, le 10 mars prochain.
T. Fr. : Oui, nous avons prévu de faire parler les candidats ou leurs représentants lors de conférences. Nous souhaitons leur demander comment ils se projettent dans vingt ans sur des sujets qui nous sont chers comme l’évolution des relations diplomatiques et l’émergence d'une opinion publique mondiale grâce à Internet, l’environnement, et la question de l’accès à l’eau.
Le site de Youth diplomacy
Crédit photo : Youth diplomacy
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