S'asseoir sur le trône de la chanson française exacerbe forcément l'ire des haters. C'est un fait pour bien des stars, et étonnamment - non - cela empire lorsqu'il est question de personnalités féminines. De Céline Dion à Louane, difficile de trouver une artiste francophone qui ne pourrait en témoigner. La preuve avec une autre reine de la chanson : Lara Fabian. Sur le plateau de "Quelle époque", elle s'est confiée...
Et ce qu'elle révèle à Léa Salamé est d'une tristesse carabinée. La chanteuse belgo-canadienne y passe en revue les insultes qu'elle a pu essuyer durant sa carrière, et surtout à ses débuts. Florilège : "Quand on est moche, on ne fait pas ce métier", "elle est grosse !", "Tu n'y arriveras jamais"... Ambiance. On l'écoute encore : "Ces gens qui disent ça, ils le disent devant vous, sinon c'est pas drôle. On m'a vraiment dit ça", s'amuse-t-elle aujourd'hui.
Mais comment Lara Fabian a-t-elle fait face à ces insultes ?
A une Léa Salamé admirative, Lara Fabian détaille aujourd'hui les raisons de sa perduration dans le milieu malgré toutes ces attaques gratuites à souhait : "Ce sont toutes ces impossibilités annoncées par les autres qui ont été mes plus grands maîtres, mes plus grands enseignements. Ça a été extraordinaire de voir à quel point j'étais résiliente, résistante. Il m'a fallu beaucoup plus de courage que de talent pour traverser"
Ce n'est pas la première fois que Lara Fabian ouvre la voix sur de tels sujets. A l'instar des chanteuses de la nouvelle génération, comme Pomme, elle soutient volontiers le mouvement #MusicToo. Autrement dit, le #MeToo de l'industrie musicale, ciblant chanteurs, producteurs, DJ... Il y a quatre ans déjà, rappelez-vous, la chanteuse dénonçait un autre fléau : le harcèlement sexuel.
Dont elle fut victime.
"Le harcèlement sexuel je l'ai vécu, ça, de très près... Mais j'en ai jamais parlé, jamais", énonçait-elle à Radio Canada. "Je crois qu'il y a, en tant que femme, parfois, un prix que l'on est prête à payer au nom de certains rêves. Et ça a été dur. Parce qu'il y a eu des conséquences. Des grosses conséquences. A l'époque, il y a 25 ans, cela aurait été très compromettant d'aller crier sur tous les toits ce qu'il venait de se passer. On m'aurait tout simplement traitée de folle. Mon seul pouvoir à ce moment-là, c'était de dire non"
Un "NON" qu'elle est parvenue à ériger en force.