Ses crimes ont encore détérioré les relations entre Kaboul et Washington. Dans la nuit du 11 mars, Robert Bales, sous-officier américain de 38 ans aurait quitté sa base du district de Panjwayi (province de Kandahar). Il serait parti tuer 17 personnes, dont des femmes et des enfants, dans deux villages voisins, avant de brûler les cadavres. Le sergent Bales serait ensuite revenu à sa base afin de se rendre.
Malgré les protestations des Afghans qui réclament un procès dans leur pays, le sergent a été transféré aux États-Unis et placé en détention provisoire. Après son inculpation officielle, Robert Bales devra comparaître, à une date non précisée, assisté de ses avocats, à une audience préliminaire avant un éventuel renvoi devant une cour martiale. Il risque la peine de mort.
On ne sait pas pourquoi le sergent a agi de la sorte. Son avocat, John Henry Browne, affirme que son client souffre d'amnésie. Il compte plaider l' « altération du discernement » du sergent Bales au moment des faits, ce qui pourrait constituer une circonstance atténuante. Ainsi, lors d'un précédent déploiement en Irak en 2010, il avait été victime d'un traumatisme crânien dans un accident de la route, ce qui pourrait avoir induit un stress post-traumatique.
Si la défense parvient à convaincre les jurés qu'il n'y avait pas de préméditation mais une altération du discernement, la peine maximale est alors la prison à vie. Robert Bales pourrait alors bénéficier d'une libération conditionnelle au bout de dix ans de réclusion.
Avec AFP
Crédit photo : AFP
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