L'Espagne est retournée officiellement en récession, selon les chiffres provisoires publiés lundi montrant un recul du PIB de 0,3% au premier trimestre par rapport au dernier trimestre 2011 où il avait déjà baissé de 0,3%. Le gouvernement de Mariano Rajoy, ainsi que de nombreux économistes, avaient déjà pressenti cette tendance, tandis que la Banque d’Espagne tablait sur un repli de 0,4% du PIB.
Cette nouvelle récession, accompagnée de l’instabilité du secteur bancaire, font de l’Espagne le centre des inquiétudes des investisseurs. En effet, le secteur bancaire espagnol est fragilisé depuis l'éclatement de la bulle immobilière, en 2008, une faiblesse renforcée par la décision prise la semaine dernière par Standard & Poor's de baisser de deux crans la note souveraine du pays. Par ailleurs, le taux de chômage annoncé vendredi dernier à 24,4%, soit 5.639.500 de chômeurs, a atteint le niveau record de 1994. En outre, le gouvernement a annoncé que 630.000 postes de travail seraient détruits en 2012.
Selon l’Enquête sur la Population Active publiée vendredi en Espagne, le plan d’austérité appliqué aux postes de travail toucherait presque trois fois plus les hommes (278.300 de moins) que les femmes (96.000 de moins), tandis que l’augmentation du chômage affecterait de la même manière les deux sexes.
Alexandra Gil
Sources : AFP et El Pais
Crédit photo : AFP/Archives grève générale mars 2012
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