Les bonbons pénis se vendent par milliers de différents paquets sur Internet, dans les sex-shops, voire dans certains supermarchés (coucou Monop'). Un snack qui fait marrer en soirée, et semble l'ingrédient essentiel des enterrements de vie de jeune fille à en croire les romcoms américaines.
Seulement, quand on pense égalité des genres, il y a un hic. Car si les représentations du sexe masculin se trouvent en un claquement de doigt dans de nombreux rayons alimentaires, impossible de mettre la main sur un sac de petites bouchées gélatineuses aux contours de vulve, d'ovaires ou encore : de clitoris.
Devant ce constat "pas équitable", la co-fondatrice du collectif Gang du clito Julia Pietri a décidé d'agir. Et de créer ses propres bonbons en forme de l'organe du plaisir. Les Magik'Clito. Sur le site du collectif, elle raconte : "Je me suis aperçue qu'aucun bonbon en forme de clitoris n'existait sur internet, alors que, lorsque je tapais les mots clés 'bonbon pénis' dans google, il y en avait des pages et des pages, des bonbons pénis de toutes les couleurs, de toutes les tailles, et même des sucettes..."
Pour le pallier, elle conçoit avec son équipe de petites gommes sucrées contenant 10 % de fruits, réalisées à partir de jus de fruit concentré à l'arôme d'orange, fruit de la passion, citron, cerise, ananas et framboise. Une recette gourmande pour des friandises qu'on mérite. Car Julia Pietri l'évoque, si l'idée est partie "pour rigoler", c'est dans un but d'information et de démocratisation que le projet de celle qui se revendique comme féministe pop a vu le jour, donnant vie à "un vrai petit bonbon passe partout, idéal pour initier des discussions".
Alors certes, pour l'instant, on a davantage de chance de les engloutir solo chez soi, Covid oblige. Mais dès qu'on pourra retourner sereinement prendre l'apéro chez les autres, on saisira aussi l'occasion pour embarquer nos douceurs et repérer qui de nos proches identifie celui par qui nos orgasmes explosent. "On peut en rigoler, en manger, en sucer", plaisante la militante. "Et on peut en offrir !"
Le tout pour la "modique" somme de 6 euros. Un prix clairement pas donné, mais qui correspond à ce qui existe en version pénis sur le marché. L'égalité jusqu'au bout.