Marie-Sophie Lacarrau est revenue l'espace d'une interview intimiste accordée au Républicain Lorrain sur une expérience douloureuse : la grave infection à l'oeil que la célèbre animatrice du journal télévisé de TF1 a contracté l'an dernier, et qui lui a valu une longue période d'absence - cinq mois de disparition de l'antenne.
La journaliste a effectivement souffert d'une kératite amibienne, causée par le contact de ses lentilles avec de l'eau du robinet Maladie rare, la kératite amibienne est une infection oculaire qui attaque précisément la cornée, et qu'il ne faut surtout pas négliger : elle peut conduire à la perte de l'oeil en question. Aujourd'hui, Marie-Sophie Lacarrau rassure et explique auprès du journal se sentir "beaucoup mieux" même si son oeil "reste sensible".
Mais elle tient également à sensibiliser, en rappelant notamment que sa maladie a été causée par le port de ses lentilles, et le contact desdites lentilles avec l'eau. La journaliste affirme : "Je peux vous garantir que, auprès de ceux avec qui j'ai échangé, plus personne ne se douche avec ses lentilles. Et tout le monde a bien compris que la baignade plus les lentilles, c'est juste interdit parce que c'est trop dangereux".
Une manière de prévenir le plus grand nombre.
"J'ai évidemment abandonné les lentilles donc je porte des lunettes", développe la journaliste. Des mots où se perçoivent la douleur de son expérience passée de la maladie. Mais surtout la volonté d'alerter. "Ce genre de pathologies oculaires est plus présent chez les porteurs de lentilles de contact, notamment celles qui sont souples. Il faut les enlever le soir et les remettre chaque matin, donc toute erreur de manipulation peut amener à une contamination des lentilles, puis de l' oeil", détaille auprès de BFM TV Laurence Desjardins, directrice administrative et scientifique de la Société française d'ophtalmologie.
Atteinte de la cornée par un agent pathogène, la kératite amibienne peut être causée par une bactérie, un virus ou une amibe, parasite présent dans l'eau. A l'instar de Marie-Sophie Lacarrau, Laurence Desjardins insiste sur l'importance de la prévention : dès l'apparition de symptômes comme des rougeurs oculaires, une baisse d'acuité visuelle et une hypersensibilité à la lumière, il ne faut pas hésiter à contacter un ophtalmologiste. Le traitement se fait notamment par des antibiotiques, et en se protégeant de la luminosité.
"Si j'ai médiatisé ma maladie, ce n'était pas un choix au départ. Mais je me suis rendu compte que de nombreuses personnes portant des lentilles ne connaissaient pas cette infection. Alors je me suis dit que cela pouvait servir pour mettre en garde. J'ai reçu de nombreux messages d ophtalmos, d'opticiens me remerciant de cela. On m'en parle encore régulièrement comme ça, au hasard de rencontres donc je pense que ça a porté ses fruits", se réjouit aujourd'hui la présentatrice de télévision. A juste titre.