Repousser l'arrivée d'un orgasme, l'idée peut paraître surprenante. Et pourtant, elle aurait fait ses preuves outre-Atlantique. Théorisée par plusieurs sexologues anglo-saxons dont la Britannique Tracey Cox, cette technique - connue sous le doux nom de peaking - permettrait de vivre un orgasme plus intense et de décupler le plaisir. Une technique qui fonctionne que vous soyez seule ou accompagnée.
Première astuce - mais pas des moindres - pour s'essayer au peaking : connaître son corps. Car pour repousser l'orgasme, faut-il encore pouvoir identifier son arrivée. Pour cela, Tracey Cox conseille sur son blog de transposer son plaisir sur une échelle de 1 à 10. 10 étant votre plus bel orgasme et 0 votre dernière soirée sous le plaid à regarder Les Marseillais.
Seconde étape : identifier ce que Tracey Cox appelle "le moment de non-retour". Cet instant où l'orgasme est si proche que même l'arrivée inattendue - mais traumatisante - de votre belle-mère dans la chambre ne saurait stopper. Généralement, celui-ci se situe sur votre échelle autour de 7.
"Ce qu'il faut, c'est se concentrer sur le moment qui précède cet instant et la sensation que vous avez alors juste avant ce point de non-retour", explique la sexologue sur son site. L'objectif ? Bloquer la montée de l'excitation à ce moment précis et la faire redescendre doucement.
Le concept du peaking, c'est de faire monter puis redescendre l'excitation dans l'espoir d'augmenter crescendo la puissance de votre orgasme, alors plus attendu que la victoire des Bleus en 2018. Parvenir à faire redescendre l'excitation est donc essentiel pour y parvenir.
Pour cela, Tracey Cox conseille "d'arrêter de se toucher complètement ou de le faire plus doucement et lentement jusqu'à retrouver à nouveau le contrôle". Si vous êtes à deux, même combat : indiquez à votre partenaire de ralentir le rythme pour vous laisser la possibilité de retrouver vos esprits et ainsi éviter d'atteindre le fameux point de non-retour.
Changer de position peut être une façon d'y parvenir. Stopper la pénétration pour se lancer dans de nouveaux préliminaires aussi. Ou troquer un cunnilingus contre une fellation. Là encore, c'est très personnel. L'essentiel est alors de calmer votre excitation pour atteindre, sur votre échelle, un petit 5. Puis remonter à nouveau, redescendre, puis remonter. Une attente que l'intensité de votre orgasme viendra récompenser.
Le peaking n'est généralement pas une franche réussite dès les premiers essais. Heureusement, comme pas mal de choses dans la vie, tout n'est qu'une question de pratique. Un entraînement qu'il serait plus efficace de commencer en solo.
C'est du moins ce que conseille l'experte sur son blog : "Masturbez-vous trois à quatre fois par semaine en utilisant cette technique et vous devriez voir de gros progrès en moins d'un mois". Si votre emploi du temps - ou tout simplement votre libido - ne vous permet pas cette cadence, allez-y à votre rythme. L'important est avant tout de respecter vos envies et d'apprendre à connaître votre corps, votre excitation et le fonctionnement de vos orgasmes. Et ce, pour mieux les maîtriser.
Là encore, il n'y a pas de règles. Si vous êtes plus à l'aise à l'idée de vous initier au peaking avec votre cher/chère et tendre, rien de vous empêche bien entendu de découvrir cette nouvelle façon de faire l'amour à deux. A condition bien sûr d'en avoir d'abord parlé à votre partenaire, histoire de pouvoir le/la guider au moment-clé. Une façon, tout en douceur, de réinventer vos orgasmes. Et ce, pour mieux en profiter.