Marie Dolorès Ribas n'est pas ce qu'on appelle une chanceuse. Au cours de sa vie, elle aura subi trois drames qui ont marqué l'actualité de ces dernières années. Tout commence en 2006, alors qu'elle est âgée de 46 ans, son médecin lui prescrit une nouvelle pilule, Melodia. Quelques jours plus tard, l'Iséroise commence à ressentir des douleurs vives aux niveaux des jambes. Son mal s'intensifie au fil des mois jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus marcher. Après une première hospitalisation, les médecins détectent une ischémie aiguë, due au « stress et à la cigarette » d'après eux. Peu de temps après, elle perd son emploi. Ce n'est qu'en décembre 2012 que la presse révèle les dangers de la pilule de 3e génération et que Marie découvre l'origine de ses maux.
L'histoire ne s'arrête pas là. En 2010, Marie Dolores Ribas reçoit une lettre de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. La première phrase : « Votre médecin vous a prescrit du Mediator… ». Entre 2003 et 2006, Marie a en effet consommé deux comprimés « coupe-faim » par jour. « Je voulais perdre mes rondeurs. J’en avais parlé à mon médecin qui me l’avait présenté comme étant un remède miracle », explique-t-elle. Par chance, elle ne développe pas de valvulopathie mais souffre tout de même de palpitations cardiaques qui l'empêchent de dormir la nuit. Aujourd'hui, elle espère que la maladie ne se déclenchera pas.
Le sort frappe à nouveau à l'été 2011. Pour se détendre pendant les vacances, elle, son mari ainsi que son beau-frère et sa compagne décident de s'accorder une croisière... à bord du Concordia. Le paquebot échoue sur l'île de Giglio (Italie) le 13 janvier 2012. « La croisière s'appelait la Dolce Vita. C'était vrai, jusqu'au 13 janvier 2012 », plaisante-t-elle aujourd'hui.
Alice Bidet
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