Comment être soi-même quand on est en quête d'identité ? Et assurer son avenir quand l'on cherche encore ses racines ? Ca, c'est la situation compliqué de Maria, fille d’émigrés espagnols qui ont fui le franquisme, et dont le père fut le gardien du célèbre Théâtre de la Michodière. La jeune femme, devenue mère, est renversée par des révélations inattendues qui vont bouleverser sa vie. Et qu'elle relate avec un ton bien à elle.
Voilà pour l'histoire du roman de Maria Larrea, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, qui se voit aujourd'hui transposé sur scène par Johanna Boyé. Au coeur de cette pièce à retrouver au Théâtre Marigny, flamboie une comédienne, absolument solo une heure trente durant : Bérénice Bejo. L'actrice Césarisée, épatante de justesse, incarne tous les personnages en leur prêtant sa voix, glissant d'une intonation à l'autre.
Une partition polyphonique loin d'être évidente pour un récit introspectif, qui est venu saisir les spectateurs lors de la générale ce 11 octobre. Etaient notamment présents, dans la salle modeste du Studio Marigny, l'animateur Bernard Montiel, ainsi que le metteur en scène, et conjoint de l'actrice, Michel Hazanavicius.
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Ce qui retient le regard à travers cette performance de comédienne, c'est la palette d'émotions qui nous est proposée, ponctuée de ruptures de ton. Le style est au tragicomique, et l'on oscille entre imitations burlesques (lorsqu'il s'agit notamment de dépeindre la jeunesse de la protagoniste) et monologues dramatiques, d'où émane une profonde sensibilité.
Succès en librairie, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent prend la forme, à travers l'oeil aiguisé de la metteuse en scène Johanna Boyé et le dynamisme de sa star Bérénice Bejo, d'une pièce très incarnée, où tout s'énonce à fleur avec peau, mais également avec force décalages, expression d'une indéniable catharsis. Un portrait de femme, et une création actuelle sur l'identité, multiple, sur la quête de soi, sur la stigmatisation aussi. Des thèmes sensibles comme l'inceste y sont d'ailleurs abordés.
L'expérience de Maria a beau puiser dans une histoire très singulière (individuelle, mais également nationale !), ce qu'elle exprime est universel. Raison de plus pour découvrir cette héroïne sur les planches.
Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, de Johanna Boyé, aves Bérénice Bejo. D’après le roman de Maria Larrea. A voir au Théâtre Marigny. Du mardi au samedi à 19h Les dimanches à 18h.