Depuis quelques semaines, les sondages se suivent et se ressemblent. Bien sûr, il y a des nuances, des variantes, des différentiels d’un point et parfois d’un demi-point. Mais quel que soit l’institut de sondage ou le commanditaire de l’enquête, force est de constater que la tendance est la même. Le total des voix de gauche au deuxième tour constitue un raz-de-marée qui va balayer le président-sortant. Ainsi donc, à quelques jours du premier tour, le sortant serait déjà sorti. Mais les jeux sont-ils faits pour autant ?
Côté socialiste, on se garde bien de tout triomphalisme. Sur les plateaux de télévision, sur les ondes de radio, dans les forums sur le Net, tous entonnent en chœur la même petite musique. Jamais une élection n’est gagnée à l’avance. Pourtant, c’est un François Hollande présidentiel qui est apparu mercredi dernier sur les plateaux de France 2. Comme tous les autres candidats et dans le strict respect du temps de parole, le favori des sondages a répondu en 20 minutes aux questions des journalistes. Avec une différence de taille le concernant. Il est le seul auquel on s’adressait en employant le futur plutôt que le conditionnel. Ce soir là, le candidat socialiste semblait déjà ailleurs.
L’ambiance est tout autre dans le camp d’en face. Les élus de droite ont le moral dans les chaussettes et ne se gênent plus pour le dire tout haut. Les quadras ambitieux de l’UMP surnommés les Mousquetaires, sont déjà dans l’après-2012. Certains ministres et conseillers imaginent aussi leur reconversion à la tête d’entreprises ou dans les conseils d’administration de tel ou tel grand groupe. Pourtant, une poignée d’irréductibles autour du président-candidat continue de miser sur une victoire à l’arrachée. Parmi eux, le plus optimiste reste Nicolas Sarkozy lui-même. Las d’avoir enclenché une réelle dynamique en sa faveur au premier tour, il parie désormais sur le débat d’entre-tours pour renverser la table et la tendance. Dans cette bataille psychologique que constitue ce duel, le président-candidat cherchera à provoquer le KO de son adversaire. Mais après plus d’un an de campagne et une solidité réelle, le candidat socialiste est devenu maître dans l’art d’esquiver les coups.
Crédit photo : AFP
Hollande/Sarkozy : c'est la lutte finale
Campagne de François Hollande : le changement, c'est maintenant ?
Toulouse : électrochoc dans la campagne
Présidentielle : le match des ambitieuses
L'élection présidentielle : une histoire de couples ?
Marine Le Pen : pourquoi sa campagne s'essouffle ?
François Hollande/Nicolas Sarkozy : opposition frontale