« Il n'y aura plus de manifestation festive sur la voie publique pour le PSG », a fait savoir Bernard Boucault, le préfet de police de Paris. Cette sanction sévère fait suite aux débordements qui ont eu lieu ce lundi 13 mai dans la capitale. Pour fêter son titre de champion de France, le PSG devait saluer le public lors d’une cérémonie qui devait durer une vingtaine de minutes au Trocadéro. Une croisière sur la seine était ensuite prévue pour rencontrer les parisiens. Mais rien de tout cela n’aura été possible.
Barrière renversées, supérette vandalisée, affrontements avec les forces de l’ordre, ce qui devait être une fête a viré au cauchemar. Les joueurs du PSG, heureux de pouvoir fêter ce titre avec les supporters ne seront restés que cinq minutes devant une foule de plus en plus incontrôlable.
Qui sont les responsables ?
Les premiers à être pointés du doigt par l'opinion publique sont les ultras, interdits de stade depuis quelques années. Ils auraient profité de ce rassemblement pour faire entendre leur colère. Alors que l’UMP accuse le gouvernement de laxisme sur la sécurité de l’évènement, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a pointé les ultras dans un communiqué. « Une minorité de participants, pour partie composée de supporters de la mouvance ultra et pour partie de groupes de jeunes casseurs, ont provoqué bousculades et mouvements de foules. »
Les ultras se défendent d'avoir voulu saccagé la fête dans un communiqué ce matin.
« Les anciens abonnés du PSG n’ont pas, et n’ont jamais envisagé de nuire à la célébration du titre, même s’il est amer à nos yeux. Les ultras ne sont pas des casseurs. »
Dans un communiqué, le PSG a fait savoir que la fête avait été gâchée par « quelques centaines de casseurs qui n'ont rien à voir avec le football et encore moins avec tous ceux qui, lors de chacun des matches, se rassemblent dans l'enthousiasme et en toute sécurité au Parc des Princes. » Profitant des grands évènements pour créer la panique, les casseurs officient régulièrement dans les manifestations.
La fête aurait-elle dû avoir lieu au Parc des Princes et non sur la voie public ? Pour deux syndicats de police, les organisateurs ont négligé le dispositif de sécurité approprié à une telle manifestation. « On aurait pu prévoir l'ampleur de l'évènement mais cela a été sous-estimé. » La préfecture de police de Paris défend son dispositif en expliquant qu’il était aussi conséquent que lors du défilé des médaillés olympiques en 2012.
Selon vous, qui est responsable du fiasco de ce lundi soir ? Ces débordements étaient-ils prévisibles ?