"On ferme nos portes" : L'agression au couteau d'une joggeuse dans le Gard suscite la frayeur des habitants

L'attaque a eu lieu dans un parc public. 

Samedi 11 janvier, une femme de 44 ans effectuant son jogging a été violemment agressée au couteau. Les faits se sont déroulés à Vergèze, une commune de 6000 habitants, située dans le Gard, près de Nîmes. 

Cette attaque ravive tristement le sentiment de calvaire des joggeuses face aux agressions et aux féminicides, dont on vous parlait dans cet article. 

La joggeuse a été prise par surprise et attaquée par derrière, alors qu'elle courait dans sur le parcours santé du village en fin de matinée, ont rapporté nos confrères du média régional Ici (anciennement France 3). 

A lire aussi : Après ce féminicide terrifiant, la peur des Américaines réveille leur sororité

"Le pronostic vital de la victime, rapidement prise en charge en raison de deux personnes à proximité, dans un premier temps engagé, est à ce jour stabilisé", affirmait Cécile Gensac, Procureure du tribunal juidiciaire de Nîmes, au lendemain de l'agression.

L'agresseur n'a cependant toujours pas été identifié. Il est à ce jour (15 janvier) encore en fuite, et les gendarmes s'efforcent de rassembler des indices. 

De quoi susciter de fortes inquiétudes du côté des habitants de la commune. Dans un reportage diffusé par le média Ici le 13 janvier, plusieurs d'entre eux témoignent d'une certaine peur. "J'en connais qui ne viendront plus dans le bois", affirme une soixantenaire. "Est-ce que c'est un crime gratuit ou un acte malveillant ?", s'interroge une autre retraitée. Et de poursuivre : "ça reste très anxiogène, on ferme nos portes et puis on se demande si la personne est partie et où est-ce qu'elle est surtout." 

Non loin du parc de Vergèze, la direction du collège du village partage ces angoisses. Les cours d'EPS ayant habituellement lieu dans l'espace vert ont été annulés, et les parents d'élèves ont reçu l'instruction "de ne pas laisser leurs enfants se déplacer seuls", apprend-on dans le reportage. 

La maire de Vergèze a quant à elle tenté de rassurer les habitants de sa commune : "Je réaffirme que Vergèze est un village paisible, que c'est un acte isolé", a-t-elle tenu à préciser. Avant de conclure auprès du média Ici : "Je demande aux gens de faire preuve de mesure, de décence, et d'attendre".