Sa famille a annoncé son décès mercredi, il est décédé aux Etats-Unis à San Diego en Californie non loin de sa résidence principale. Le Mozart du sitar avait 92 ans. Il était le maître incontesté de la musique d’Inde du Nord et à influencé de nombreux artistes depuis les Beatles jusqu’au violoniste Yehudi Menuhin.
Dès son plus jeune âge Ravi Shankar sillonnait la planète au sein de la troupe de danse indienne de son frère aîné. Familiarisé avec les capitales européennes, il vécut deux ans à Paris, le jeune homme vit un choc lorsque la troupe accosta sur le sol américain. Pendant quelques années il en profite pour faire des rencontres : « j’ai profité de ces années pour acquérir une bonne connaissance du monde qui m’a bien aidé plus tard ». A 18 ans Ravi quitte la compagnie de son frère et fait la rencontre de son gourou, Allauddin Khan, dit Baba. « J’étais très influencé par mon frère, mais Baba a changé ma vie. Quand je l’ai connu, j’étais un enfant gâté. Il m’a appris l’importance de la discipline ». Ravi apprend alors l’art de la musique classique indienne, il suivit son enseignement rigoureux pendant sept ans et demi. « J’ai eu tant de chance d’avoir Baba. Aujourd’hui, quand je joue, je continue de rechercher sa bénédiction » déclarait-il il y a encore quelques années.
A partir des années 50 Shankar devient un musicien très en vue. Il compose des musiques de film. Il fait la rencontre des Beatles et se lie d’amitié avec Georges Harrisson : « à la fois un ami, un fils et un disciple pour moi ». Dans les 60’s il s’essaye aux festivals de rock (entre autres Woodstock). Aujourd’hui il laisse derrière lui un héritage phénoménal, et pour continuer de le transmettre, la disciple qui lui apportait le plus de satisfaction, sa propre fille Anoushka. Son autre fille Norah Jones a déjà fait ses preuves loin de son héritage indien. Il a été l’ambassadeur de la musique hindoustani en Occident.