Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée en 2006 à dix ans de prison pour complicité dans le meurtre de son mari et à la peine de mort par lapidation pour adultère.
La condamnation de cette mère de famille avait soulevé une vague d’indignation internationale l’année dernière et le sort de Sakineh avait mobilisé politiques et citoyens. Sa peine de mort avait été suspendue suite à cette mobilisation dans le monde entier. Or l’agence de presse Isna a rapporté le dimanche 25 décembre que l’Iranienne pourrait voir sa peine se transformer en pendaison.
« Nous ne sommes pas pressés. (...) Nos spécialistes de la loi islamique sont en train d'examiner la condamnation d'Ashtiani pour voir si on peut transformer la peine de lapidation en pendaison », a déclaré Malek Ajdar Sharifi, chef de la justice de la province de l'Azerbaïdjan oriental, où Sakineh Mohammadi Ashtiani purge actuellement sa peine.
L’Union européenne avait qualifiée de « barbare » la condamnation de Sakineh à la lapidation. Le président brésilien de l’époque, Lula da Silva, avait proposé de fournir l’asile à Sakineh.
En Iran, l’adultère est passible de peine de mort par lapidation tandis que le meurtre, le viol et le vol sont passibles de pendaison. Ce, en vertu de la loi islamique (charia) en vigueur depuis la révolution de 1979.
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