Trois ans après le retour des Talibans au pouvoir, une nouvelle interdiction impose aux femmes afghanes de ne plus "entendre la voix d’une autre femme". Oui oui, vous avez bien compris : les talibans interdisent désormais aux femmes de parler entre elles en Afghanistan.
Même lors de leurs prières islamiques.
Ordre officiel du ministre afghan de la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice. Et ce n'est qu'une énième interdiction au sein d'une liste vertigineuse. Récemment encore, le même ministre interdisait aux afghanes de chanter en public ou encore de réciter de la poésie. Et ce alors que le Talibans en font des concours, de la poésie ! On vous le détaille dans cet article, et c'est édifiant.
La "pire crise des droits des femmes au monde" se poursuit au sein du pays. ONU Femmes France voit même là le pays le "plus répressif au monde pour les femmes". Mais quelles formes cela prend-t-il au juste ?
On vous récapitule.
La liste des répressions est longue comme un jour sans pain en Afghanistan, tant et si bien que cette silenciation de leurs paroles n'étonne guère. En Afghanistan, les femmes ont encore moins de droits que les animaux, dénoncait encore récemment Meryl Streep : elle a raison, on vous l'explique ici.
Port du burka exigé, exclusion des filles et des femmes du champ des études supérieures, des écoles secondaires et universités, tutorat masculin imposé (paternel, fraternel), mariages forcés, liberté de circulation réduite, femmes écartées de la fonction publique, soumission érigée en institution, ségrégation sur les lieux de travail...
C'est encore éluder 35 nouveaux articles constituant la toute nouvelle législation imposant amendes et détentions suivant les décrets.
Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International : "Il ne fait aucun doute que tout ceci est une guerre contre les femmes – bannies de la vie publique, empêchées d'accéder à l'éducation, visées par des interdictions de travailler et de se déplacer librement, emprisonnées, soumises à des disparitions et torturées"