Jennifer Lawrence en a marre du glam et des spotlights.
Aux antipodes des tabloïds et des tapis rouges, la star de Hunger Games et Hapiness Therapy cherche désormais à employer sa célébrité pour des grandes causes. Des combats qui dépassent sa modeste stature mais qu'elle peut volontiers faire retentir dans l'industrie hollywoodienne, et au-delà.
Son engagement prend la forme d'un documentaire, dont elle est la productrice. Un film si important (porté par une grande figure militante), mais également si "touchy", que les internautes s'en sont pris à elle., comme pour l'éloigner du projet Et surtout, que sa propre famille a tenté de l'en dissuader.
Oui oui. Elle raconte...
La bataille de Jennifer Lawrence, c'est la cause des Afghanes.
Et on la retrouve au coeur de Bread and roses, documentaire qui suit trois femmes en quête de liberté dans un pays meurtri par les pleins pouvoirs des talibans. On rappelle que depuis août 2021, le retour de ces derniers en Afghanistan fut synonyme d'oppressions plus longues qu'un jour sains pain. Fermeture de médias féminins, interdiction de chanter en public et de réciter de la poésie, mariages forcés, exclusion du champ des études supérieures, des rôles politiques et de la plupart des postes de la fonction publique, mobilité réduite, tutorat imposé, port du burka exigé...
On vous résume en détails ce funèbre bilan dans cet article.
Bread and Roses est donc une immersion au plus près des citoyennes, où plane en tant que coproductrice une icône absolue : la militante pakistanaise pour l'éducation Malala Yousafzai, plus connue sous le nom de "Malala" tout court. Engagée pour l'éducation des filles et les droits des femmes, la vingtenaire hyper influente poursuit une lutte de longue haleine contre les Talibans : en 2012, alors qu'elle n'avait que quinze ans, elle fut, pour ses convictions, accusée de porter atteinte à l'Islam et victime d'un terrible attentat. Depuis, elle n'a jamais cessé de se battre.
Jennifer Lawrence l'admire.
Mais pas forcément son entourage. Effectivement, la famille et les amis proches de Jennifer Lawrence ont "partagé leurs inquiétudes" lorsqu’elle a commencé à travailler sur Bread and Roses. Dans les pages de The Independent, l'actrice de 34 ans parle même de "découragement" et témoigne sans détour : "Ma famille et mes amis m'ont ouvertement encouragé à ne pas le faire ce documentaire !"
Apparemment, ses proches étaient apeurés à l'idée de voir l'actrice s'investir dans cette cause qui touche au "sacrosaint" pouvoir des Talibans. D'autant plus que la comédienne et mère de famille est actuellement enceinte, et que ses médecins lui recommandent du repos. Elle-même l'avoue : "C’est dangereux – bien sûr que ça l’est. Mais il y a 20 millions de femmes dont la vie est en danger"
En parallèle, Lawrence a été victime d'attaques au sexisme décomplexé de la part d'internautes malveillants. "Ils disent toujours des choses différentes mais puisque j'ai raconté en interview avoir abandonné mes études au cursus secondaire, ils ont surtout commenté : Pourquoi quelqu’un sans éducation essaie-t-il de parler de « politique » ?". Charmant.
"À cela, je dis que ce n’est pas politique. C’est la vie des gens", tacle la star trentenaire. Et à la BBC, elle précise encore : "Je me sentais désespérément obligée à agir, à faire quelque chose. Et les caméras aident justement à lutter contre l'impuissance"
Sur Terrafemina, on documente beaucoup la situation des citoyennes Afghanes. On vous recommande notamment ce gros plan sur d'absurdes interdictions ainsi que ces prises de parole historiques des ONG sur cette condition féminine réduite à peau de chagrin.