Lors de l'édition 2010, 5 000 membres d'organisations de droite et nationalistes avait attaqué les participants à la pacifique et colorée gay pride. Blessant au passage 100 policiers,les forcenés anti-gay avaient saccagé la ville et provoqué pour plus d’un million d’euros de dégâts.
Les autorités serbes, soucieuses de leur image et demandeuse de l'entrée en Europe avaient promis d'assurer la sécurité du rassemblement 2011 et s'étaient engagées à garantir les droits de minorités par la même occasion. Les bonnes conditions semblant réunies, les organisateurs avait maintenu la belgrade pride 2011 malgré les menaces de nouvelles actions musclées planant sur l'évènement.
L’organisation nationaliste Obraz, dont le dirigeant Mladen Obradovic avait été condamné pour violence lors de la belgrade pride 2010 ,a prévu d'organiser une contre-manifestation le même jour à Belgrade et a demandé aux policiers la désobéissance aux ordres leur intimant de protéger les participants au défilé.
Les leaders des autres groupuscules ultra-nationalistes avaient lancé un appel à leurs membres pour qu'ils viennent à Belgrade ce jour-là. Lors d'une conférence de presse conjointe, l’organisation nationaliste Dveri et le syndicat de la police ont demandé l'interdiction de la marche des fiertés au ministère de l’Intérieur.
Dveri prévoit aussi une Marche de la famille, la veille de la Belgrade Pride. Le gouvernement serbe a cédé , la gay pride ne sera pas autorisée cette année. Les organisateurs s'insurgent " C'est une défaite pour tous les citoyens serbes.Aujourd'hui, ce sont les homosexuels qui sont visés mais demain, ce sera une autre minorité."
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