Le rappeur P. Diddy est accusé d’agressions sexuelles par 120 nouvelles victimes, dont 25 auraient été mineures au moment des faits présumés. 100 autres témoignages seraient également susceptibles d'être entendus. La superstar inculpé et incarcéré pour trafic à des fins d'exploitation sexuelle est au coeur d'une affaire colossale, de celles qui émergent depuis les prémices de la révolution #MeToo en 2017. Dans la majorité des faits présumés, des suspections d'usage d'alcool et de drogues en guise de soumission chimique.
Et, comme cadre des agressions présumées, les soirées organisées par la star du hip hop.
Sean Combs de son vrai nom patiente désormais en vue de son procès - il est en détention provisoire à New York. Mais cela n'empêche pas les internautes de s'exprimer sur celui que les fans surnomment Puff Daddy ou P Diddy. Massivement, même. De très nombreuses théories du complot et autres hypothèses ubuesques inondent d'ailleurs la Toile.
Elles sont multiples, improbables, folles : elles suggèrent notamment l'implication de personnalités comme le couple Obama dans l'affaire, ou la présence de tunnels secrets sous les propriétés de la star du hip hop... Une théorie directement invalidée par le FBI ! Le domicile du rappeur ayant été directement perquisitionné par le ministère de la Sécurité intérieure américaine...
"Ce phénomène de désinformation ne fait que complexifier la situation, en brouillant les limites entre vérité et fiction. Ces rumeurs virales fausses contribuent à la confusion générale", déplore le magazine ELLE. Mais ce serait éluder la plus folle et virale de toutes ces théories... Celle qui concerne la plus grande des stars, et icônes pop féministe : Beyoncé, la Queen B en personne...
On vous raconte tout.
Comment Beyoncé s'est-elle retrouvée très indirectement - au gré de vidéos TikTok d'enquêteurs en herbe - dans une affaire judiciaire majeure impliquant plus d'une centaine de témoignages accablants, et un acte d'accusation de 14 pages ? C'est simple. Plus ou moins.
Une rumeur prétend effectivement enregistrement audio à l'appui - fichier où l'on entendrait la voix de la "Reine" elle-même - que Beyoncé aurait déjà assisté aux soirées de P Diddy. Des soirées où ont justement pris place ces faits présumés d'agressions sexuelles et de viols sous soumission chimique. Un aveu audio de la star qui serait synonyme de complicité pour les internautes les plus complotistes. Quand bien même celle-ci nierait potentiellement au sein du même fichier audio être au courant de toute forme d'abus ou d'agression de la part du rappeur...
Qui dit Beyoncé dit également Jay Z, autre superstar du rap US. Et rappeur qui lui aussi pourrait être incriminé par des accusations de violences, si l'on en croit la théorie peu solide pour l'instant de son confrère... 50 Cent. Ce sont en tout cas ces hypothèses sur lesquelles cet autre grand nom du gangsta rap a ironisé sur ses réseaux sociaux, quitte à propager une fake news auprès de ses nombreux followers.
50 Cent a partagé un photo montage de Jay Z suite au retentissement de "l'affaire P Diddy" pour suggérer les accusations qui pourraient peser sur ce dernier...
La relation entre Jay Z et P Diddy est très régulièrement rappelée par les internautes et les fans, et à travers elle, forcément, la proximité conjugale entre Jay Z et Beyoncé. Un lien logique pour une grande partie des internautes les plus "inspirés".
C'est le "couple Carter", et donc Beyoncé par la force des choses, qui se retrouve désormais dans l'oeil du cyclone...
Sur TikTok, les assertions s'accumulent : "C'est pas un complot ! ils étaient tous au courant !", "Quel complot? Jay-Z c'est le meilleur pote de Diddy. C'est obligé que Beyoncé savait", "c'est pas une théorie du complot, ya zéro complot, c'est juste une théorie", "C'est pas une théorie du complot ils sont littéralement business partners. Les Carter savent c'est une évidence", "Faut arrêter ce sont les meilleurs potes évidemment qu’elle était au courant elle et son mari et pour cacher la vérité et l’autre les les a très bien aider professionnellement".
Des rumeurs qui tendent parfois à silencier la parole des victimes au coeur du procès.