Alors que son dernier album en date a su réjouir ses fans de longue date malgré d'étonnants virages musicaux (amoureux de la country bonjour), Beyoncé peut également se targuer de bénéficier d'un hommage signé l'Hexagone : Queen B a effectivement eu droit à sa statue de cire du Musée Grévin. Le mythique établissement du boulevard Montmartre vient d'accorder une place à sa toute dernière création, une représentation factice de la reine de la pop. Quoi de plus légitime quand on sait que les chanteuses ne manquent pas au sein du musée du 9ème arrondissement : Edith Piaf, Céline Dion, Mylène Farmer, Katy Perry... En attendant notre Clara Luciani nationale.
Une bonne nouvelle. Vite ternie cependant par un bad buzz. Car la diffusion des photos de cet "hommage" a suscité bien des moqueries sur les réseaux sociaux. Contrairement à la queen de l'empowerment, disons que ce présent ne fait guère l'unanimité ! L'une des grandes raisons ? Simple : la blancheur surprenante de l'épiderme arboré par cette création inaugurée le 4 juillet. Un "détail" qui peut déconcerter alors que la statue a tout de même exigé six mois de travail.
"C'est pas ressemblant du tout ! C'est une femme blanche ça !", "C'est qui ?", "Ils essaient de blanchir l'Histoire ?", "Apparemment ça leur a pris six mois pour le faire ? Ils auraient du en prendre six de plus", s'énervent les fans sur la page du très suivi compte Beyoncé France. Un fiasco ?
C'est au concepteur allemand Claus Velte que l'on doit l'élaboration minutieuse de cette statue de cire à la réception critique très... Clivante, disons. "Pourquoi elle est blanche ?", on dirait Emilie Naf Naf", "C'est Beyincé, pas Beyoncé", "C'est non", s'enflamment encore les internautes. Apparemment très inspirés par ce fruit de la discorde !
Pourtant, la France n'est pas la dernière à rendre hommage à "Queen B", loin de là même. L'an dernier, l'Ecole Normale Supérieure proposait carrément du 24 novembre au 9 février un séminaire entier dédié à la chanteuse, femme d'affaires, danseuse et icône de ce que l'on appelle le "pop féminisme". Ce séminaire répondant au doux nom de "Beyoncé: nuances d'une icône culturelle" et s'étalant sur une demi-douzaine de cours démontrait une chose : oui, la partisane du "We should all be feminists" est un sujet d'études en soi !
Prestige que ne devrait guère dénaturer cet avatar. L'on sait déjà que cette statue devrait être retirée afin de bénéficier d'une "v2" plus appropriée. Quant à la chanteuse aux 28 Grammy Awards, on ne sait guère si elle a goûté au naturalisme très relatif de son alias de cire. Mais on a une petite idée de la réponse.