Du féminisme en toc ?
C'est ce que dénoncent aujourd'hui les militantes néoféministes à propos d'une Une particulièrement remarquée : celle de Vogue, édition américaine. Le mythique magazine de mode célèbre la "diversité" avec sa toute nouvelle couv' auréolée d'égéries fashion posant fièrement, afin de représenter la "diversité des corps", nous dit-on.
Résultat, en vérité : un très très timide plus-size pas vraiment représentatif d'une inclusion souhaitée. La pluralité des physiques, aux antipodes des podiums et autres Fashion Week, semble encore très discrète en 2025. Et cela, une influenceuse très populaire le fustige : Tess Holiday, mannequin et créatrice de contenus body positive particulièrement inspirante.
Sur TikTok, l'icône tacle Vogue... Et c'est aussi ravageur qu'éloquent !
La Une de Vogue se souhaite inclusive, plurielle, féministe et créative. "Créative ? Est-ce que la créativité est dans cette pièce avec vous ???", ironise non sans réjouissance Tess Holiday dans sa vidéo TikTok. Un billet d'humeur qu'elle agrémente de ses observations : une seule femme noire, des types de corps tous identiques, aucune audace stylistique, un panorama hyper normé...
C'est tristoune, pour une nouvelle année. "C'est juste... Nul en fait. Ce n'est pas okay. Ce n'est pas la réalité. Dans l'univers de la mode il y a tellement de mannequins, toutes différentes, qui pourraient rendre cette couverture merveilleuse", ajoute-t-elle.
Et les nombreux fans de Tess Holiday de réagir allégrement.
"Zéro diversité là-dedans, c'est pathétique" !, tacle à l'unisson l'un de ses followers. D'autres abondent non sans truculence : "J'allais dire... est-ce que ça vient des années 90 ???". "Merci Tess, dis le plus fort encore !", se réjouissent de nombreux followers.
Certains proposent carrément des versions alternatives de la Une, plus adaptées à l'année 2025 et aux révolutions féministes : "Ils ont besoin de toi sur la couverture, tu es magnifique !", "Où est Nicola Coughlan ?"...
Nicola Coughlan, c'est l'une des grandes révélation de la Chronique des Bridgerton, érigée au fil des années en icône high size, luttant aussi bien contre la grossophobie que contre le sexisme. On se souvient à ce titre de sa punchline très self love (et pleine d'autodérision) : "Il n'y a rien de courageux dans le fait de tourner des scènes de nu dans la série. Il n'y a rien de courageux là-dedans. En fait ces scènes, c'est juste à moi de m'en vanter... Car j'ai des seins incroyables".
"Mon poids ne devrait pas être un sujet important. Je sais que le monde est réellement obsédé par l'apparence et le physique, mais j'espère que les gens se concentreront davantage sur mon jeu. Je pense aussi que notre relation avec notre corps est très personnelle. C'est mon corps et personne d'autre que moi ne peut décider quoi en faire"
Une parole qui contraste avec une sphère fashion trop frileuse ?