
Une icône de la culture lesbienne !
Kristen Stewart a enfin officialisé son mariage avec sa fiancée Dylan Meyer. Cela fait des années que les deux âmes soeurs vivent le parfait amour, mais leur union franchit désormais l'étape supérieure. C'est un grand moment pour la communauté LGBTQ, qui célèbre depuis toujours l'actrice de Twilight : son coming out lesbien, son engagement auprès des personnes queer, la visibilité qu'elle apporte aux fictions portées par des regards féminins et féministes - c'est le cas dans l'ovni Love Lies Bleeding de Rose Glass, sulfureuse romance entre femmes.
Mais comme l'on s'en doute, dans une société toujours marquée par la lesbophobie, les haters étaient également de sortie...

L’actrice de 35 ans confirme la solidité d'un amour qui perdure depuis plus de quatre ans déjà, mais hélas, la haine anti lesbiennes à l'unisson poursuit son chemin sur les réseaux sociaux.
"On s'en fout !", "Ce monde est malade", "Quel gâchis", "C'est quoi ce bordel ?!", "Beurk", peut-on lire parmi les près de 1 000 commentaires suscités par la publication du magazine PEOPLE ci dessous. C'est absolument déplorable.
Comme un reflet de ce que la société cristallise. Tel que le formule le magazine ELLE, les atteintes envers les personnes LGBT+ ont augmenté de 13 % en 2023 rien qu'en France, par rapport à 2022. Au total, 4 560 infractions contre les lesbiennes, gay, bi et trans ont été enregistrées, déplore l'association SOS Homophobie.

Et cela exige de rappeler un grand enjeu...

Face à cela, comme après tant de coming out - celui de la chanteuse belge Angèle il y a quelques années par exemple ou plus récemment l'élue Lucie Castets - on ne peut effectivement que rappeler l'importance de la visibilité lesbienne, de dire les termes (lesbophobie, lesbienne) et de préciser, que, non, la visibilité LGBTQ n'est pas une "question privée". Dire "ce n'est pas nos affaires" revient à ignorer la réalité de ces violences.
C'est ce qu'explique en détails Alice Coffin à Terrafemina : "Ce refus de voir l'orientation sexuelle c'est un problème massif en France".
"Car cet aveuglement ne sert personne : comment dénoncer et combattre les problématiques si on refuse de les voir et de les nommer ? C'est ne pas reconnaître qu'elles existent sous couvert d'un "on s'en fout". Il y a un déni général. Et qui, dans le cas de la question lesbienne, s'exprime à travers la réception de mon livre. C'est comme si les médias ne souhaitaient même pas commencer à en parler"

"J'entends qu'au sein du militantisme, on préfère le mot "queer" qui a une vraie portée politique également. Il permet de se situer d'une manière différente. Le mot "lesbienne" a en lui une autre résonance et met en panique les hommes. Il est davantage interprété comme un défi au masculin. Et ça, ça m'intéresse ! Le rejet de ce mot en dit long sur sa force"
En somme, poursuit la militante et journaliste, être lesbienne est une question intime, mais aussi politique, par nature.
D'autant plus que les figures lesbiennes ont toujours été primordiales au sein de l'engagement féministe. Des vérités qu'il fait toujours bon mettre en lumière. Et le cas de Kristen Stewart l'éclaire d'autant plus.
"Les femmes lesbiennes souffrent à la fois d'une condamnation homophobe de base, et d'une silenciation sexiste. Ces deux choses assemblées, être lesbienne devient carrément un non-sujet", déplore Louise Morel, l'autrice du "manuel" Comment devenir lesbienne. Une lecture très recommandable.