Les tests de grossesse avaient révolutionné la vie des femmes, SpermCheck pourrait constituer une grande avancée dans celle des hommes et, plus généralement, aider les couples qui éprouvent des difficultés à concevoir un bébé. En effet, cet autotest rapide d'infertilité masculine, déjà commercialisé aux Etats-Unis, est disponible depuis quelques jours dans certaines pharmacies à un prix oscillant entre 35 et 39 euros (non remboursés). La promesse du produit distribué en France par la société AAZ : donner un verdict quant à la fertilité d'un homme en sept minutes.
Pour ce faire, l'utilisateur doit mélanger, dans un gobelet, son sperme à une solution spéciale et en déposer six gouttes sur le lecteur qui recherche le « SP10 », une protéine du sperme. « Le résultat doit être lu exactement après sept minutes, sous peine sinon d'obtenir une information erronée », indique Metronews. Si deux barres rouges s'affichent, cela signifie que la concentration de spermatozoïde est au moins égale à 15 millions / millilitre de sperme. Un chiffre qui correspond au seuil de fertilité fixé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En deçà, une seule barre apparaît, signe de l'infertilité de l'utilisateur. Le résultat se veut fiable à 98%.
L'avancée est importante puisque, jusqu'alors, ce genre de tests ne s'effectuaient qu'en laboratoire, dans le cadre de spermogrammes. Par ailleurs, cet autotest pourrait décomplexer bien des hommes, alors que l'infertilité touche un couple sur cinq et que dans la moitié des cas, elle provient de l'homme. « Ils mettent souvent de temps à venir », explique le Dr Noémie Celton, médecin biologiste au CHU d'Amiens (Somme) dans les colonnes du Parisien. Des patients touchés dans leur virilité qui culpabilisent souvent.
Néanmoins, la notice indique qu'un résultat normal ne peut pas prouver à lui seul la fertilité de l'utilisateur, le nombre de spermatozoïdes n'étant pas le seul critère de l'infertilité masculine (pas d'information délivrée sur la mobilité des spermatozoïdes ou une potentielle anomalie morphologique). Si l'autotest constitue une avancée indéniable, il ne dispense pas donc pas de recourir un spermogramme complet en cas de difficultés à engendrer.