On y a cru tellement fort à ce retour. On l'a attendu avec tellement d'impatience. Nos cassettes étaient prêtes, nos goodies, nos chaussures compensées et nos crop tops également. On s'était fait des couettes en prévision.
Mais depuis l'annonce de leur retour, les Spice Girls nous ont déjà déçues. Deux fois. La première en annonçant l'abandon du "girl power" au profit d'un "people power".
Et voilà un nouveau coup qui met à mal la réputation du girls band. Pour leur come-back triomphal, les Spice Girls se sont associées à l'association Comic Relief qui lutte contre la pauvreté, pour créer des t-shirt dont les profits de la vente sont reversés à l'association.
On peut lire sur le devant : #IWANNABEASPICEGIRL ("Je veux être une Spice Girl"), et au verso : "Justice entre les sexes". Le tout vendu au prix de 21,99 euros.
Sauf que, patatras, on apprend que ces t-shirt ont été fabriqués dans des conditions atroces par des femmes au Bangladesh.
C'est le Guardian qui est allé enquêter sur les lieux de fabrication de ces "goodies". Le journal britannique révèle qu'ils ont été fabriqués par des femmes payées... 40 centimes d'euros de l'heure. Forcées à travailler 16 heures par jour, elles sont traitées de "filles de putes" par leur managers.
On ne peut pas blâmer les membres du groupe en particulier, mais leur équipe a fait preuve d'une grande négligence sur l'origine des produits. Le porte-parolat des Spice Girls s'est exprimé dans les colonnes du Guardian et s'est dit "profondément choqué et consterné", tout comme l'association Comic Relief, "choquée et préoccupée".
C'est le vendeur Represent qui avait été chargé par le groupe de l'organisation de la vente autour de ces t-shirts. La marque assume "l'entière responsabilité" de cette faute. Il a également déclaré faire don des profits faits sur les ventes de ces produits à "des campagnes avec l'intention de mettre fin à de telles injustices."
Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les conditions de travail des ouvrières et des ouvriers textiles qui sont les exploité·es du monde de la fast fashion.
Un cas similaire avait déjà éclaboussé Beyoncé, avec sa ligne de vêtements Ivy League fabriquée au Sri Lanka dans des conditions déplorables par des femmes qu'elle dit soutenir à longueur de journée. La chanteuse était accusée d'avoir exploité des ouvrières payés 55 centimes de l'heure.