Hier soir, Stromae se produisait devant des milliers de Rwandais dans la ville de Kigali. Une étape qui marquait la fin de sa tournée en Afrique reportée pour raisons médicales. A la fin de son show, il a rendu un bel hommage à son père, mort pendant le génocide de 1994. "Je ne l'avais jamais fait mais je crois que c'est l'heure, l'endroit... Pour la première fois, j'aimerai faire une grosse dédicace à mon Papa. Merci Papa", s'est-il exclamé ému aux larmes et levant le doigt vers le ciel.
Un moment rare pour le chanteur de 30 ans qui avait révélé ce lourd passé au moment de la sortie de son titre phare "Papaoutai" en 2013. Né en Belgique, Paul Van Haver (son vrai nom) a été élevé avec ses trois frères par sa maman flamande, son père était malheureusement peu présent. "Mon père n'a jamais été là pour moi", déclarait-il au Parisien. C'était un coureur, un dragueur. J'ai appris bien après que j'avais des demi-frères et des demi-soeurs. Il était architecte et faisait des allers-retours entre la Belgique et le Rwanda. J'ai dû le voir vingt fois dans ma vie et il est mort pendant le génocide rwandais. Mais il avait déjà disparu pour moi". S'il a appris le décès de son père à l'âge de 12 ans, ce n'est que bien plus tard que Stromae choisit d'évoquer le sujet en écrivant sa célèbre chanson.