Elle est d’ores et déjà considérée comme la fuite de documents militaires la plus importante de l’histoire. Le site d’informations WikiLeaks a publié, en fin de semaine dernière, des documents secrets américains concernant la guerre en Irak. Il s’agit de quelques 400 000 rapports d’incidents relatant des cas de torture par les forces irakiennes, et sur lesquels les Américains auraient fermé les yeux. Ecrits de 2004 à 2009 par les soldats US eux-mêmes, ces documents révèlent également que le conflit aurait causé la mort d’environ 109 000 personnes en Irak, dont plus de 66 000 civils. Or, selon le site d’informations, 15 000 décès de civils n’avaient jamais été révélés jusqu’alors.
Face à cette situation, le Conseil de coopération du Golfe a appelé hier les Etats-Unis à enquêter sur d’éventuels crimes contre l’humanité et « à ouvrir une enquête sérieuse et en toute transparence sur les informations contenues dans ces documents ». De son côté, le chef d’état-major de l’armée de terre américaine assure que son pays a tenté d’empêcher les autorités irakiennes de pratiquer la torture, réfutant par la même occasion les informations de WikiLeaks.
Marie-Laure Makouke