Le couple avait déjà entamé des démarches pour effectuer une fécondation in vitro lorsque le mari est décédé accidentellement en aout 2010. Le lendemain du décès, la jeune femme a obtenu d'un juge l'ordonnance autorisant le prélèvement du sperme afin qu'il soit congelé.
Jusqu’à cette semaine, l’Etat du New South Wales (lieu de résidence du couple) interdisait ce genre de pratique mais la Cour suprême a donné son accord le 23 mai 2011. La mère pourra procéder à une FIV à partir du mois d'aout.
En France le comité consultatif national d'éthique s'était prononcé favorablement pour le transfert post mortem d'embryons conçus in vitro dans le cadre d’une assistance médicale à la procréation, si l'homme avait exprimé sa volonté dans ce sens de son vivant.
Jean-Yves Nau, médecin et journaliste scientifique explique que "dans le cadre de l'examen du projet de révision de la loi de bioéthique, les députés ont adopté (en première lecture, le 15 février et contre l'avis du gouvernement) la possibilité de procéder au transfert d'un embryon après le décès du «père»; du moins dans un cadre chronologiquement normé: six mois au minimum après le décès de l’homme et, au maximum dix-huit mois après".
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