

Si les Jeux Olympiques de Londres font le bonheur de France Télévisions, les entreprises ne peuvent pas toutes en dire autant. En cause, le comportement de leurs salariés qui suivent, sans autorisation, les compétitions sur leur poste professionnel et abreuvent de messages et de vidéos les différents réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.).
En effet, les performances de milliers d'athlètes issus de 205 nations peuvent être suivies sur internet, en streaming ou sur les chaînes hertziennes et câblées. A cela s'ajoutent les Smartphones et tablettes qui font aussi office d'écrans aux 5 000 heures de diffusion que comptabiliseraient l'ensemble des disciplines en lice. Reste que ce phénomène absorbe la bande passante des entreprises et nuit à leur productivité.
Pas étonnant donc que plus d'un salarié sur quatre dans le monde ne soit pas autorisé à regarder les événements sportifs sur ses heures de travail, selon une enquête du spécialiste du recrutement Monster. En Grande-Bretagne, jusqu’à 40% des salariés auraient l’interdiction de suivre les compétitions au bureau. Aux Etats-Unis, ils seraient 35 % dans ce cas, et 30 % en France. Mais alors que seuls 8 % des salariés des différents pays sont prêts à braver les interdictions, les Français se montrent beaucoup plus indisciplinés. Ils sont en effet près de 20 % à s'affranchir de l'interdit patronal.
Dans ce contexte, les entreprises misent donc tout sur les administrateurs réseaux. Ces derniers doivent faire le tri des applications utiles pour l’entreprise et celles qui servent au divertissement des salariés. Plus radicales, certaines sociétés ont installés des firewalls bridant ou bloquant les « applications loisirs ».