Marielle de Sarnez : Les alternances se succèdent depuis 30 ans et les problèmes de la France sont toujours devant nous. Les promesses non tenues génèrent à chaque fois déception, désespérance et colère. Plus qu’une alternance, il est de notre responsabilité de proposer au pays une véritable alternative, un changement profond pour apporter aux Françaises et aux Français les réponses qu'ils sont en droit d'attendre de la part de leurs responsables politiques.
Regarder en face l’état de notre pays, proposer des solutions concrètes et tenables, respecter nos engagements, voilà comment nous réconcilierons les Français avec la politique, en redonnant du sens à notre action. C’est la vocation du rapprochement entrepris par Jean-Louis Borloo et François Bayrou.
MDS : Nous faisons face à un système à bout de souffle. Une évolution des institutions de la Ve République est absolument vitale pour rendre au Parlement le pouvoir qu'il a trop souvent perdu ces dernières années. Celui-ci doit pleinement jouer son rôle de contre-pouvoir et devenir un véritable lieu de débat démocratique. Mais pour qu’il puisse peser sur les choix de notre pays, l’Assemblée Nationale doit refléter le pluralisme et la diversité de la société française. Il est frappant de constater, à l’heure actuelle, que le PS et l’UMP qui représentent moins de la moitié des voix à l’échelle nationale, détiennent dans le même temps plus de 80% des sièges à l’Assemblée nationale.
Il faut donc mettre en place un mode de scrutin qui permette à la fois de dégager une majorité claire pour conduire l'action du pays et d'élire un Parlement véritablement représentatif des Français. Ceci favorisera le renouvellement nécessaire des élus, et dans le même temps, l'émergence d'une Assemblée composée à parité d'hommes et de femmes, ce qui est malheureusement loin d'être le cas aujourd'hui.
MDS : Nous réunirons, d’ici la fin du mois de novembre, une instance large de coordination composée de l’ensemble des parlementaires et des responsables politiques de nos deux mouvements. Un bureau exécutif d’une vingtaine de personnes sera mis en place. Je souhaite que les femmes y soient largement représentées et je m'impliquerai en ce sens.
MDS : L’immense majorité des élus, des sympathisants, des électeurs de l’UDI et du MoDem désirent que nous nous rassemblions pour peser et changer ensemble le visage de cette élection municipale. Ce rassemblement du centre à Paris, nous y travaillons et il verra le jour prochainement. Un sondage réalisé dans le XIVe arrondissement a été publié cette semaine. Nous y sommes crédités de 13% des intentions de vote au premier tour et de 16% au second. C'est très encourageant pour le centre et les idées que nous défendons.
Depuis le début de ma campagne j'affirme qu'un renouvellement est nécessaire dans la capitale. Il ne s'agit pas simplement de remplacer l'équipe municipale actuelle par une autre. Il s'agit de mettre en place une force non partisane.
Paris ne doit pas être gérée au service d'un parti ou d'une étiquette politique. La prochaine équipe municipale devra être au service de tous les Parisiens, prendre en compte les aspirations de l’ensemble des habitants. C'est la ligne que le centre défendra.
MDS : J'en vois quatre : d’abord l’accès au logement, avec la nécessité de conquérir de nouveaux espaces, sur le périphérique par exemple, pour desserrer l’étau, faire baisser les coûts, et offrir des logements aux familles et aux classes moyennes ; la question de notre environnement avec le sujet majeur de la qualité de l’air qui réclame un plan tous azimuts pour multiplier les alternatives à la voiture ; l’attractivité économique de Paris car notre position internationale s’effrite et le commerce de proximité qui est la vie de nos quartiers peine face aux grandes enseignes ; enfin toute la question du « grandir à Paris », l’accès facilité aux services publics, crèches, équipements sportifs et culturels, et le sujet des rythmes scolaires si mal géré jusqu’à présent.
MDS : Je pense exactement l'inverse. Ce qui fait monter le Front national, c'est justement l'absence de choix, d'alternative. Face aux eurosceptiques et aux partis mollement européens, le centre doit porter l’expression d’un choix affirmé et courageux en faveur de l’Europe. Nous le savons, certaines règles de fonctionnement doivent changer au sein de l’UE mais notre mouvement doit s’assumer en tant que force européenne et dire que l’avenir de la France doit s'écrire à l’échelle du continent.
La seule manière de faire reculer le FN c'est d'affirmer nos valeurs, nos convictions, notre cohérence. Quand le centre est fort, les extrêmes baissent.
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