La découverte d’un pays réveille parfois la fibre humanitaire des touristes qui le découvrent. C’est un peu l’histoire de d’Enfants du Désert. « Mon mari et moi avons créé cette association en 2005 après être tombés amoureux du Maroc en 2000, raconte Laetitia Chevallier. Très vite, nous avons eu envie d’être plus que de simples visiteurs et de nous investir davantage. » Leur coup de cœur pour le sud-est marocain, incite la présidente d’Enfants du Désert et son mari à apporter leur aide à cette région désertique. « Nous avons été très sensibles aux dénuement dans lequel vivaient ces hommes, ces femmes et ces enfants. Nous voulions donner une chance aux plus jeunes d’entrevoir un avenir meilleur, en leur permettant d’aller à l’école ». Mais dès les premiers mois, l’action d’Enfants du Désert dépasse l’aide à la scolarisation. « Aujourd’hui, nous distribuons aussi bien des fournitures scolaires que du matériel sportif, ou des produits d’hygiène et de puériculture. Par ailleurs, nous finançons des opérations chirurgicales et réalisons des campagnes médicales visant à fournir aux enfants des lunettes de vue ». L’association intervient donc dans tous les domaines de la vie quotidienne. Pour preuve, elle a récemment permis à un village entier d’être équipé en panneaux photovoltaïques.
En octobre prochain, Enfants du Désert fera encore des heureux tout au long du Trophée Roses des Sables, dont l’association est un partenaire historique. « Dans le cadre ce raid 100 % féminin, nous demandons à chaque équipage d’acheminer un minimum de 50 kg de matériel. Il peut s’agir de produits d’hygiène, de puériculture, d’articles d’habillement, de fournitures scolaires, de livres, etc. » L’an dernier, ce sont 15 tonnes de dons qui ont ainsi été faits par les Roses. « Nous ne nous attendions pas à tant de générosité », explique Laetitia Chevallier qui avait alors été surprise par l’ampleur de la collecte. « Je n’avais pas prévu suffisamment de camionnettes pour décharger les participantes et acheminer les dons, se souvient-elle. Je pensais récolter entre 10 et 12 tonnes de matériel. J’ai donc pris deux résolutions, plaisante-t-elle. J’ai remplacé les camionnettes par des camions et je ne fixe aucun objectif. Cette année encore et comme toujours, les Roses iront, de toutes les façons, bien au-delà de nos espérances. »
Outre ces dons matériels, l’association propose au participantes du rallye (et à toute personne intéressée) de parrainer un enfant. « Il s’agit de prendre en charge ses frais de scolarité pendant un an et de rester en contact avec lui et sa famille pendant toute la durée du parrainage ». Pour la 11e édition du trophée, 40 enfants ont déjà trouvé une marraine, contre 3 la première année. Filleuls et marraines auront d’ailleurs la chance de se rencontrer pendant l’une des étapes de la course. « Généralement, les parrains et marraines se prennent d’affection pour leur filleul, à tel point que 90 % des parrainages sont reconduits l’année suivante ».
Le Trophée Roses des Sables et Enfants du Désert sont donc étroitement liés. Mais en dehors de cet événement sportif et humanitaire, l’association poursuit son action, non seulement par sa participation au 4L Trophy, un rallye réservé aux étudiants (dont la participation est également soumise à des dons matériels) ainsi que par une présence mensuelle sur le terrain. « Nous sommes au Maroc tous les mois, précise Laetitia Chevallier. Nous collaborons avec une quinzaine d’associations et nous nous assurons que les dons ne sont pas détournés ; qu’ils arrivent bien à destination ». Chaque année, ce sont ainsi 100 tonnes de matériel qui sont expédiées depuis la France jusqu’au Maroc. « Nous n’avons pas les moyens logistiques d’en acheminer plus, admet la présidente. Nous ne cherchons donc pas à avoir davantage de dons. Toutefois, comme beaucoup d’associations, nous manquons de fonds pour financer les constructions d’écoles, les forages de puits, les opérations médicales des Enfants, etc. Les personnes souhaitant nous aider peuvent donc se rendre sur le site de l’association ».
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