Mon métier
« J’imagine comment aménager l’espace urbain ou rural à partir d’une commande. Si les architectes bâtiments conçoivent les plans, nous nous occupons des « vides » : comment faire du lien, mettre en relation différents espaces, organiser les fonctions… Mon travail se situe à la fois sur la partie étude et sur tout l’aspect opérationnel. Je conçois un aménagement que je vais gérer jusqu’à sa réalisation. C’est l’aspect créatif qui me motive le plus, d’imaginer un aménagement et de le voir se réaliser. Dans mon activité, je fais souvent partie d’équipes pluridisciplinaires, avec des urbanistes, des programmistes, des ingénieurs réseaux… Sur les chantiers, je suis souvent la seule femme mais je n’ai pas vraiment de difficultés à m’imposer. J’essaie de toujours rester humble et de nouer des relations cordiales. C’est indispensable de bien s’entendre avec l’entreprise et de donner le sentiment qu’il y a un échange mutuel de savoirs. Même si en tant que maître d’œuvre je suis responsable du projet et du résultat final, je m’appuie souvent sur les entreprises pour solutionner des problèmes techniques, nous sommes partenaires et c’est valorisant pour tout le monde ! »
Les marchés publics, une procédure contraignante
« J’ai monté une Scop (Société Coopérative de Production) avec une associée et notre atelier se trouve à Grenoble. Même si la phase de conception est souvent solitaire, c’est important d’être deux lorsqu’on conçoit un projet pour pouvoir échanger et confronter nos avis. Si l’on veut avoir accès à des projets publics, ce qui, pour l’Atelier Verdance, représente environ 80% du chiffre d’affaires, il faut passer par la procédure des marchés publics.
Les Maîtres d’Ouvrage des collectivités territoriales diffusent un appel public à concurrence par voie de presse et nous envoyons notre candidature. Il y a souvent plusieurs dizaines de candidatures. Le Maître d’ouvrage fait ensuite une présélection ou une sélection directe selon la procédure choisie.
Cela demande beaucoup de temps et d’énergie pour constituer une candidature, souvent à perte : en moyenne, pour nous, une réponse positive pour huit candidatures envoyées en ce moment, cela évolue en fonction de l’état du marché, de la concurrence et de la notoriété du candidat. Comme nous ne savons jamais si nous allons être retenus ou pas, cela laisse beaucoup d’incertitude et ce n’est pas toujours facile de gérer la charge de travail avec ces paramètres fluctuants. Quand on a une famille, des jeunes enfants, c’est parfois un vrai casse-tête ! Et même si plusieurs de mes projets ont été primés, je sais que l’activité reste précaire… »
La reconnaissance
« Notre projet du "Champ de la Rousse" est celui qui nous a valu une véritable reconnaissance professionnelle. Il s’agissait de concevoir un jardin public à Echirolles (Isère) dans un tissu urbain récent et très dense. Comme le programme était volontairement assez flou, nous avions une certaine marge de manœuvre, c’était très intéressant. Nous avons créé un espace très végétalisé avec beaucoup d’eau et adapté à un public varié. Le fait que ce projet s’inscrive dans une démarche de développement durable était vraiment innovant ».
Compétence : bac +4 et plus. L’architecte-paysagiste aménage et planifie le paysage, qu’il soit rural ou urbain.
Formation
Elles sont accessibles à bac +2
• Ecole de Versailles / Ecole de Lille / Ecole de Bordeaux : architecte paysagiste DPLG (4 ans d'études après concours)
• ESAJ : Ecole supérieure d’architecture des jardins
• ENSNP : Ecole nationale supérieure de la nature et du paysage, Blois (accessible juste après le bac)
• Autres : ENSHAP d’Angers, ITIAPE de Lille ou Antibes, INH d'Angers, prépa d'Angers accessible après le bac
Salaire :
Salaire net mensuel de départ : de 1500 à 2300 euros
Faites la connaissance de Sophie, architecte
Selma et Salwa, architectes et soeurs jumelles
Connaissez-vous les coaches verts ?