"OnlyFans favorise les violences contre les femmes", dénonce cette star de téléréalité

"Il y a tant de violence des hommes envers les femmes !"

Sur Terrafemina, on a dédié plusieurs articles alarmés à des créatrices de contenus pour adultes hyper influentes comme Lily Phillips ou Bonnie Blue. Sur OnlyFans, plateforme spécialisée permettant de proposer des contenus intimes suivant abonnement et rémunération, ces personnalités désormais très connues sur les réseaux sociaux ont médiatisé des "défis"... Consistant à coucher avec le plus d'hommes, notamment. Une centaine, des centaines, un millier, en un temps record... Plus globalement, c'est ce que l'on appelle le "body count".

Un terme réemployé par une humoriste féministe qui s'exprime ici.

Ces travailleuses du sexe suscitent une inquiétante misogynie en ligne. Harcèlement, insultes, menaces de mort. C'est un "slut shaming" ahurissant auquel elles font face : cette manière dont la sexualité des femmes est constamment jugée. Et cela, c'est ce que souhaite dénoncer Olivia Attwood. Dans son documentaire Getting Filthy Rich, cette star de téléréalité très connue outre atlantique, aborde moult batailles féministes. Comme la crainte des femmes fortes. Et les dangers des plateformes de contenus pour adultes, comme les sites X, ou OnlyFans...

Dangers sur les femmes, les hommes ? Les deux...

C'est la star des écrans qui l'explique à GLAMOUR UK.

Dans son enquête qui implique les témoignages de personnes concernées, c'est à dire de travailleuses du sexe, l'ex candidate de Love Island souhaite alarmer le large public de contenus à caractère sexuel sur ce qu'elle considère comme de dangereuses conséquences... Sur la santé mentale, mais aussi physique, de tous les consommateurs. 

"Le contenu pour adultes, ses effets sur le cerveau, le développement, la dopamine, tout ça, c'est assez grave", affirme-t-elle au magazine. "Cela peut ruiner des vies. Je pense donc que nous avons la responsabilité d'essayer d'éduquer et d'avoir ce débat autant de fois que possible sur le travail du sexe et les contenus pour adultes".

Interdire le X ? Plutôt prévenir. 

Et surtout, s'intéresser aux femmes derrière l'industrie...

"Je ne pense pas que les gens accordent suffisamment d'importance aux personnes qui achètent le contenu de sites comme OnlyFans. Quand on parle de Lily Phillips et de Bonnie Blue, on ne parle jamais vraiment des hommes qui font la queue pour coucher avec elles. C'est un problème. Vous ne verriez pas de femmes faire la queue autour du pâté de maisons juste pour coucher avec un mec", poursuit l'experte.

"Vous ne le feriez tout simplement pas !"

"Et nous savons qu'à l'heure actuelle nous vivons en parallèle toute une épidémie de violence contre les femmes, dans une société plus divisée que jamais dans son approche des femmes puissantes. Et il doit y avoir un lien avec la raison pour laquelle ce genre d'exhibitions devient attrayante pour certaines personnes", décrypte Olivia Atwood. 

Ce que veut dire Olivia Atwood, c'est qu'il y a un lien entre la popularité d'OnlyFans, la misogynie que subissent ses stars, et les fantasmes sexuels des hommes. En tout cas, les fétichismes les plus plébiscités sur les sites spécialisés.

Ces fantasmes, la documentariste les définit ainsi : des mots clés, des tags, propres aux plateformes des X, qui ont tous trait, pour les populaires, aux violences à l'encontre des femmes. "Beaucoup de travailleuses du sexe sont venues m'expliquer que les fantasmes les plus populaires du moment expriment une forme de violence, renvoient à une facette très sombre de l'imaginaire sexuel", déplore l'érudite du X.

Qui tient à nuancer, naturellement. Elle rappelle que bien des femmes trouvent "une forme de pouvoir et d'indépendance" en mettant en scène ces fantasmes, leur corps et leur sexualité. Elle rappelle également que le consentement, les safe words, l'entente au préalable, constituent le socle "des fantasmes BDSM", au sein d'un cadre très régulé.

Cela, c'est que défendent des militantes, comme les convaincues du féminisme pro-sexe, bataillant pour un respect des travailleuses du sexe, depuis les années 70, outre atlantique. Récemment encore, la superstar Mikey Madison, applaudie de Cannes aux Golden Globes pour Anora (Palme d'or), en appelait à respecter les femmes qui emploient leur sexualité dans le cadre de leur travail. Les "TDS", comme on l'énonce.

Verdict sans ambiguïté de GLAMOUR ? 

"Dans un marché OnlyFans saturé, compétitif et extrême qui favorise la violence contre les femmes et les filles, le problème n'est pas Lily Phillips ou Bonnie Blue". CQFD.