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!["Restez dans votre niche !" : Sandrine Rousseau dénonce les réflexions sexistes entendues à l'Assemblée Nationale](https://static1.terrafemina.com/uploads/05/1d/ca/e2/9088164ed2a68d63-100x90-1.jpg)
![Elle n'est pas vraiment passée, cette recommandation de Philippe Gosselin à l'adresse de la députée Danielle Obono, et de ses consoeurs de LFI. L'homme politique en décochant cette phrase à l'Assemblée Nationale a éveillé l'indignation de Sandrine Rousseau. Qui en a profité pour dénoncer le sexisme ambiant au sein de l'hémicycle.](https://static1.terrafemina.com/uploads/b7/c9/fe/da/b4cc0c0daf47bd12-100x90-1.jpg)
!["Je rappelle qu'il y a des niches parlementaires à l'Assemblée nationale, mais que personne ne va 'à la niche' !... Il est étonnant que ce genre de remarques se destine souvent aux femmes qui s'expriment", a fustigé Sandrine Rousseau face à un auditoire très, très agité.](https://static1.terrafemina.com/uploads/d8/f9/b4/fc/2d61ccbdcb2f769d-100x90-1.jpg)
![Sexualisation des femmes en fonction de leurs tenues, insultes, sifflements... L'enfer sexiste perdure à l'Assemblée Nationale et Sandrine Rousseau en a conscience. Mais pas seulement.](https://static1.terrafemina.com/uploads/cb/2f/56/b3/d87bb1874869e3b3-100x90-1.jpg)
![A l'instar de la députée Sandrine Rousseau on a lu quantité de témoignages sur la vibe patriarcale qui agite l'hémicycle. Dans son enquête "Sexisme sur la voix publique", Marlène Coulomb-Gully cite Valérie Pécresse : "les hommes aiment couvrir les voix des femmes. C'est un bizutage très dur car on a l'impression que personne ne vous écoute. La tentation, c'est de forcer, mais chez les femmes, elle s'envole très vite vers les aigus".](https://static1.terrafemina.com/uploads/d5/97/8a/02/ef0684ed95ec87c1-100x90-1.jpg)
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"J'ai envie de dire, occupez vous de vos propres niches, et restez y !"
Elle n'est pas vraiment passée, cette recommandation de Philippe Gosselin à l'adresse de la députée Danielle Obono, et de ses consoeurs de LFI comme Mathilde Panot. L'homme politique en décochant cette phrase à l'Assemblée Nationale a éveillé l'indignation de Sandrine Rousseau. Qui en a profité pour dénoncer le sexisme ambiant au sein de l'hémicycle.
"Je rappelle qu'il y a des niches parlementaires à l'Assemblée nationale, mais que personne ne va 'à la niche' !... Il est étonnant que ce genre de remarques se destine souvent aux femmes qui s'expriment", a fustigé l'écoféministe face à un auditoire très, très agité. Et cette réflexion de renvoyer à tant d'épisodes politiques... Rappelez-vous.
Sandrine Rousseau toujours, dénonce avec éloquence, dans le brouhaha : "Il est curieux que dès qu'il s'agit de crier sur celui ou celle qui s'exprime, c'est sur une femme que ça tombe !"
"Si mes propos ont été mal reçus, c'est qu'ils ont été mal prononcés. Et je le dis très clairement, je vous prie d'accepter mes excuses !", lui a ensuite rétorqué le député Philippe Gosselin. Cependant, une fois ce chapitre-là résolu, demeure une grande question : un enfer sexiste perdure-t-il encore à l'Assemblée nationale malgré certaines prises de conscience ?
Bien des députées répondraient par l'affirmative. Députées loin d'être majoritaires d'ailleurs, très factuellement : en 2022, la journaliste politique Léa Chamboncel, autrice de l'enquête Plus de femmes en politique, déplorait déjà cette partie-là de l'équation : "L'enjeu de la parité n'est toujours pas suffisamment pris en compte. On doit juger que le fait qu'il y ait seulement 38 % de femmes à l'Assemblée nationale - autrement dit 237 femmes contre 338 hommes - suffise... Que la parité est un enjeu déjà résolu".
Mais du côté de l'atmosphère qui y règne, ce n'est pas mieux.
Sexualisation des femmes en fonction de leurs tenues, insultes, sifflements...
On a lu quantité de témoignages sur la vibe délicatement patriarcale qui agite l'hémicycle. Dans son enquête "Sexisme sur la voix publique", Marlène Coulomb-Gully constate d'ailleurs que notamment au sein de l'Assemblée, les prises de parole des femmes politiques sont raillées, leurs voix jugées discordantes, désagréables, inaudibles, trop aiguës. Ce sont ces opinions très subjectives sur une soi disant disharmonie auditive qui, ensuite, ont pour but de remettre en question le propos lui-même...
D'autant plus que pour résonner, ces voix doivent surplomber un capharnaüm très masculin. Valérie Pécresse, citée dans le livre de Marlène Coulomb-Gully, le déplore : "C'est vrai, les hommes aiment couvrir les voix des femmes au sein de l'Assemblée nationale. C'est un bizutage très dur car on a l'impression que personne ne vous écoute. La tentation, c'est de forcer, mais chez les femmes, elle s'envole très vite vers les aigus".
Et puis, demeure cette sexualisation permanente des députées en fonction de leur tenue, même la plus traditionnelle, source de réactions qu'on croirait issues d'un dessin animé de Tex Avery, l'humour en moins. Très emblématiques à ce titre, les commentaires dont fut victime l'ex Europe Ecologie Les Verts Cécile Duflot pour avoir osé porter une robe : "Enlève les boutons !", lui avait crié un député à l'époque. A l'unisson, les cris de basse-cour qui accueillirent en 2013 la députée Véronique Massoneau sont des plus éloquents quant à l'ambiance sonore viriliste...
Un autre temps, vraiment ?