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Adoption : pourquoi ce sera dans tous les cas difficile pour les couples homo
Publié le 7 décembre 2012 à 09:28
Par Marion Roucheux | Rédacteur
Marion Roucheux, rédactrice spécialisée dans les sujets de société sur le site terrafemina.com
Si le projet de loi prévoit d'ouvrir l'adoption aux couples homosexuels, l'Agence française de l'adoption met en garde : il serait fort possible que les dossiers de ces familles ne soient pas acceptés par les pays étrangers.
Adoption : pourquoi ce sera dans tous les cas difficile pour les couples homo Adoption : pourquoi ce sera dans tous les cas difficile pour les couples homo© Lifesize
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Alors que le mariage pour tous et l’accès à l’adoption pour des couples de même sexe font débat, l’Agence française de de l’adoption (AFA) s’inquiète. Sa directrice générale Béatrice Biondi, auditionnée à l'Assemblée nationale jeudi 6 décembre sur ce projet de loi, a fait part de ses préoccupations quant à la possibilité que certains pays étrangers puissent refuser les dossiers de demande d’adoption provenant de couples homosexuels. En effet, comme l’a rappelé Arnaud Del Moral, chef du service international de l'AFA, « moins d'une vingtaine de pays autorisent l'adoption par des couples homosexuels, soixante-dix condamnant l'homosexualité ». Par ailleurs, l’AFA redoute que certains pays ne soient de plus en plus sévères sur l’adoption par des célibataires, quitte à progressivement leur fermer l’accès à l’adoption. « La Russie, par exemple, est très attentive au suivi des enfants adoptés », a pointé Béatrice Biondi. Et de soulever que si le pays découvre que des homosexuels adoptent en célibataire avant de se marier, « cela pourrait entraîner des questionnements autour de la dissimulation d'informations ».

Seulement trois pays étrangers acceptent l’adoption pour les couples gays

Si, contrairement à des organismes privés, l’AFA ne peut pas refuser de dossiers s'ils répondent aux conditions requises, les débouchés sont donc minces. Pour l’heure, l’agence nationale a identifié uniquement trois pays auxquels elle pourrait transmettre les dossiers de couples de même sexe : l'Afrique du Sud, quelques États du Brésil et des États-Unis. Or dans ces derniers, les profils des enfants proposés à l’adoption sont complexes, comme le rappelle Arnaud Del Moral : « ils ont plus de sept ans et sont souvent atteints de pathologies ». Autre frein pour les familles homoparentales, les frais des adoptions dans ces pays : un coût qui varie entre 18 000 et 25 000 euros pour les frais d’intermédiation, auquel il faut ajouter les frais d’avocat et les déplacements. Une enveloppe loin d’être à la portée de tous.

Crédit photo : Lifesize

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