

Que cela soit pour les humiliations des victimes, le traitement de faveur, le soutien de sa famille ou encore les clashs, le procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles est au cœur de la polémique. L’un des plus gros procès depuis le mouvement MeToo montre bien que les choses changent. Doucement, mais sûrement. Mais le combat existait déjà bien avant, la preuve étant avec Flavie Flament. L’invitée de Maïtena Biraben se livre sur ses multiples agressions sexuelles, révélées dans son livre La consolation publié bien avant le mouvement en 2016.
Interrogée par la présentatrice Maïtena Biraben, Flavie Flament prend position sur ce qu’est le courage en tant que victime d’agressions sexuelles : “Tout dépend, pour moi c’est véritablement une question d’histoire personnelle. Je pense que ça peut être très courageux de se taire. En tout cas, ce n'est pas une lâcheté de se taire. Ce qui est important c’est que ce soit un choix.” Un choix que l’actrice a elle-même fait au moment de la publication de son livre La consolation. Si elle révèle avoir été violée par le photographe David Hamilton à l’âge de 13 ans, elle parle également d’autres agressions sexuelles, sans jamais nommer ses agresseurs. Selon elle, cela aurait desservi la cause.

“J’ai fait le choix. Je vais être super honnête avec toi, dans La consolation je parle d’autres violences que j’ai pu subir, parce que j’en ai vécues d’autres. Je me suis dit “je vais arriver avec un livre où je vais tôt ou tard nommément accuser un photographe mondialement connu de m’avoir violée quand j’avais 13 ans. Mais je vais aussi accuser untel, untel, untel et je suis convaincue, au regard de ce que j’ai vécu, que j’aurai servi leur argumentation qui reposait sur ma folie de l’hystérie. Je suis convaincue qu’on m’aurait objecté “tu peux pas dire Hamilton, machin, bidule et tout, ça n’est pas possible, cette femme est folle.” et je savais qu’on m’objecterait ça.”
Une situation et de multiples agressions avec lesquelles l’animatrice révèle ne pas être en paix : “Je ne suis pas en paix avec le reste, mais tôt ou tard, et c’est terrible, ça arrivera. J’ai préféré sacrifier une part de mes vérités pour pouvoir en faire entendre une autre et commencer un combat, un débat. Donc quelque part c’est aussi courageux de se taire.” Si le photographe David Hamilton s’est suicidé à l’annonce de la publication du livre de Flavie Flament, l’animatrice affirme avoir la liste de ces autres agresseurs. Pour rappel, si vous êtes victime de violences sexistes ou sexuelles, le numéro de téléphone 3919 est disponible 7j/7, 24h/24.