Humiliation des victimes, traitement de faveur, soutien de sa famille, clash : le procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles au cœur de la polémique

Après les propos de Jean Dujardin et Gilles Lellouche sur les violences sexuelles dans le cinéma, c’est au tour d’un directeur de casting de créer la polémique. Un nouveau bad buzz pour le monde du cinéma, qui fait aujourd’hui la Une de l’actualité avec l’ouverture du procès Gérard Depardieu. Poursuivi pour agressions sexuelles en 2021 sur le tournage du film Volet verts, l’acteur de 76 est en cours de procès au tribunal correctionnel de Paris. Les faits : Amélie, décoratrice sur le tournage, accuse Gérard Depardieu de l’avoir attrapée, “avec brutalité”, bloquée et touchée. Sarah, troisième assistante réalisatrice sur ce même tournage, a révélé avoir également été agressée. L’acteur lui aurait touché les fesses et les seins à plusieurs reprises. 

Des accusations réfutées par le principal intéressé. Selon son avocat Me Jérémie Assous, Gérard Depardieu serait “victime d’accusations totalement mensongères”, en plus d’être victime d’une “campagne de calomnies”. Devant les caméras, Me Jérémie Assous a affirmé : “Tout élément objectif, incontestable et impartial est systématiquement refusé par les plaignantes. Si ces accusations étaient fondées, elles ne craindraient pas de confronter leurs accusations avec un certain nombre de témoins, la configuration des lieux, une expertise médicale… Elles craignent la vérité, car la vérité est de notre côté, Gérard Depardieu n'a jamais agressé ces plaignantes".

Si l’acteur est soutenu par sa fille Roxanne, son ex compagne Karine Silla, ainsi que par ses amis Fanny Ardant ou encore Vincent Perez, l’actrice Anouck Grinberg, elle, a décidé de soutenir les deux plaignantes. Présente à l’ouverture du procès, ce lundi 24 mars, l’actrice également à l’affiche du film Volets verts, n’a pu retenir son indignation suite aux propos de Me Jérémie Assous et a été exclue de l’audience. Interrogée à la sortie de l’audience, Anouck Grimbert déclare : “Moi je m’en fous d’être virée du procès. On est constamment virés des endroits où la vérité peut être dite. Depardieu fait régner un climat de terreur depuis des années et des années. Est-ce que la société est d’accord avec ça ? Est-ce qu’on est d’accord pour écouter pendant des heures le vomi d’un avocat qui se prend pour Trump ou pour Poutine ? Est-ce que c’est ça la justice ? Il s’est conduit comme un salopard. Ce qu’il a fait c’est un crime. Un crime contre une femme.”

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Ce n’est pas la première fois que la comédienne prend position. En 2023, elle avait répondu à la lettre ouverte de Gérard Depardieu publiée dans Le Figaro. Au magazine Elle, elle affirmait : “tous ceux qui ont travaillé avec lui savent qu’il agresse les femmes. Il ne faut pas continuer le crime par le déni. Je l’ai vu mettre des mains aux fesses à des femmes, leur toucher les seins, le sexe tout en blaguant. Je l’ai entendu parler toute la journée de leur moule, de comment il aimerait les sucer toute la journée et personne n’a jamais rien dit.” 

Invitée au micro de RTL, Me Claude Vincent, avocate de Sarah partie civile, a fait part de son mécontentement : “Gérard Depardieu bénéficie d’un traitement de faveur.” Comme l’explique l’avocate, un dossier comme celui de l’acteur serait normalement jugé en quelques heures en audience correctionnelle. Or, le procès de l’acteur initialement prévu à une demi journée est aujourd’hui revu à une journée et demi, voire plus. 

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Pour rappel, l’acteur risque jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.