En novembre 2020, Jonathann Daval était condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme Alexia Daval, assassinée en octobre 2017. Et cette "affaire Daval" très médiatisée semble "inspirer". Une mini-série de six épisodes relatant le drame est prévue, coproduite par la société Gaumont. En parallèle, Randall Schwerdorffer, l'avocat de Jonathann Daval, vient de sortir un ouvrage intitulé Je voulais qu'elle se taise.
Ce traitement de l'affaire sous forme de livres et de fictions déplaît à bien des voix. Alors que la mère de Jonathann Daval, Martine Henry, affirme "Je ne suis pas d'accord avec cette histoire de [série], et Jonathann n'est pas d'accord non plus", l'association Osez le féminisme fustige la promotion du livre de Randall Schwerdorffer. Une médiatisation qui ne passe pas.
"Ce livre est une insulte à toutes les victimes de féminicides, à toutes les femmes victimes de violences conjugales ainsi qu'à leurs proches", dénonce ainsi Osez le féminisme à l'encontre de l'avocat Randall Schwerdorffer. Comme le rapporte France 3, le livre de ce dernier se veut "une critique de l'hystérie qu'il y a autour de ce terme : Féminicide". L'avocat ajoute : "Je ne connais pas le mot 'Féminicide'. Le féminisme m'intéresse, j'y adhère mais les associations féministes m'indiffèrent et m'exaspèrent".
Pour l'association féministe, le discours de Randall Schwerdorffer est profondément sexiste : "Alexia aurait été violente, hystérique, folle, poussant ainsi son mari au crime, la rendant responsable de sa propre mort ! A nouveau, la prétendue hystérie féminine viendrait excuser la violence de l'homme blessé dans son ego". Un véritable fiasco.