Le bateau de l'ONG néerlandaise Women On Waves n’aura pas pu accoster au Maroc. Le gouvernement marocain a interdit jeudi l’accès au port de Smir à ce « navire pour l’avortement », dont l’objectif est d’offrir aux femmes de bonnes conditions sanitaires pour cette pratique illégale, mais très répandue dans le royaume. Le ministre marocain de l'Intérieur, Mohand Laenser, avait fait savoir dès mercredi que le navire ne serait pas autorisé à accoster : « Les organisateurs ne nous ont jamais contacté pour demander la permission de se rendre au Maroc. En plus, nous n'allons pas les laisser entrer », avait-il déclaré.
« Le port est totalement bloqué par des bâtiments de guerre et personne ne peut y pénétrer. Il y a beaucoup de police ici », a déclaré Marlies Schellekens, un médecin de l'ONG ayant pu débarquer. «Nous avons ouvert un numéro d'urgence afin que les femmes puissent nous appeler pour obtenir des informations sur la pilule abortive », a-t-elle ajouté.
C’était la première fois que le bateau Women on Waves tentait d’accoster dans un pays musulman. L’ONG s’était rendue au Maroc sur l’invitation du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI), une association marocaine. Dans le royaume, l’IVG est passible d'une peine d'un an à cinq ans d'emprisonnement et d'une amende, ce qui n’empêche pas que plusieurs centaines d’avortement clandestins soient réalisés chaque jour dans les cliniques marocaines.
Crédit photo : womenonwaves.org
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