Le retour sur scène de Bertrand Cantat dans une trilogie « rock » de Sophocle (mise en scène par Wajdi Mouawad, présentée cet été au Festival d’Avignon et l’an prochain au Québec), n’est pas bien accueilli par les Québécois.
En effet, condamné pour avoir frappé à mort sa compagne et actrice Marie Trintignant, le chanteur n’est pas du tout apprécié Outre-Atlantique. Le chef du parti d’opposition Action démocratique du Québec s’est offusqué contre le gouvernement, déclarant que « Pour nous, c’est clair, Bertrand Cantat n’est pas le bienvenu au Québec, sous aucune considération. Engager le meurtrier Bertrand Cantat avec l’argent des contribuables pour jouer dans une pièce de théâtre au Québec, c’est aberrant. Comme les Québécois, je suis outré et scandalisé par cette décision du TNM et, surtout, par le silence complice du gouvernement ».
Sur les blogs et les réseaux sociaux, c’est l’indignation après la confirmation dans le quotidien « Le Devoir » de la présence du chanteur à Montréal en mari 2012 pour le spectacle. « Crime ignoble » « la réinsertion, oui mais dans la discrétion » se font entendre.
De plus en plus de demandes de remboursements pour le Théâtre du Nouveau Monde affluent. Lorraine Pintal, directrice de l’évènement, défend « un projet artistique » mais a avoué ne pas avoir été préparée à autant de réactions négatives. « J’y réfléchis sérieusement en ce moment » a-t-elle déclaré à la télévision.
Par ailleurs, selon la loi du pays, Bertrand Cantat devrait être interdit de séjour sur le territoire, puisqu’il a été reconnu coupable d’une infraction punissable de la prison à vie au Canada. Sur ce point, le ministre de la Justice au Québec a répondu : « Les règles de droit doivent s’appliquer et doivent être appliquées par les autorités compétentes ».
VOIR AUSSI: