En 2011, le réalisateur Djamel Bensalah lui donne le premier rôle dans sa comédie "Beur sur la ville", aux côtés de Sandrine Kiberlain, Gérard Jugnot, ou encore Josiane Balasko. C'est l'année de la consécration pour le comédien bourré d'autodérision Booder.
Booder est né sur le sol marocain en 1978. Son vrai nom est en réalité Mohammed Benyamma. Il a décidé de le changer pour rendre hommage à son idole l'ancien footballeur Aziz Bouderbala, aujourd'hui directeur sportif de l'équipe nationale du Maroc.
Malgré un Bac et un Deug en comptabilité en poche, Booder n'a jamais trouvé de travail à Paris. "On m'avait toujours dit de faire des études pour trouver du travail. Dix-sept entretiens, et pas un seul coup de fil. Rebeu, c'est déjà un obstacle, alors avec ma gueule...", plaisante-t-il en interview pour Libération en 2011. Il s'est donc lancé dans le théâtre. Et heureusement !
Sa maladie génétique rare se caractérise par une petite taille et une formation du crâne particulière. Mais l'acteur ne l'a jamais considérée comme un handicap. "Concernant mon physique qui est atypique et bien c'est mon outil de travail. Je n'ai pas de complexe", avouait-il à France Soir.
Après une bêtise au lycée, Booder a eu le choix entre être viré trois jours de l'établissement, ou participer à des cours de théâtre. Il a pris les planches pour éviter les foudres de ses parents, et il a découvert sa passion. "Je pouvais être médecin, avocat, pompier, le kif total".
Le comédien a démarré sa carrière en même temps que celle de Jamel Debbouze, mais le mari de Mélissa Theuriau s'impose plus facilement. Encore aujourd'hui les comparaisons l'agacent : "Je n'ai rien à voir avec Jamel, mais bon c'est toujours mieux que d'être comparé à Casimir."