Dans Borderline diffusé ce soir sur France 2, Bruno Wolkowitch se glisse dans la peau de Willy Blain, chef de la brigade de répression du banditisme. Après 25 ans de carrière, l'homme est soupçonné d'association de malfaiteurs et de trafic de stupéfiants : placé en garde à vue, sa vie s'écroule. Si ce téléfilm est très attendu, c'est d'abord parce qu'il a été réalisé par Olivier Marchal, mais aussi parce qu'il s'inspire librement de l'histoire de Christophe Gavat, ancien chef de la police judiciaire de Grenoble mis en examen dans une affaire de corruption dont il a tiré 96 heures, un livre qui relate sa garde à vue.
Habitué des rôles de flics (il a joué dans PJ entre 1997 et 2006), Bruno Wolkowitch estime que cette fois-ci, son rôle va beaucoup plus loin. Récemment invité sur le plateau du journal de 13H de France 2 , il explique : "Je suis très ami avec le commissaire Gavat, qui est toujours mis en examen sous contrôle judiciaire et pourtant il est commissaire à Annecy. Donc s'il était vraiment un ripou, on ne le laisserait quand même pas en place à l'heure qu'il est".
Si ce soir Bruno Wolkowitch est à l'affiche de Borderline, au printemps dernier ses fans ont pu le voir dans un autre téléfilm policier légèrement moins dark : Meurtres à Carcassonne. Comme le nom de cette fiction l'indique, l'acteur a donc dû se rendre dans l'Aude pour le tournage, ce qui lui a rappelé des souvenirs bouleversants. Dans une interview accordée à Télé Loisirs , la star du petit écran a ainsi révélé qu'il passait ses "vacances d'été avec ma mère dans une petit village d'Arzens, situé à 12 kilomètres de Carcassonne". Un petit bourg qui lui tient à coeur puisque c'est là que sa grand-mère et ses deux enfants (sa mère et son oncle) ont dû fuir pour échapper à la déportation durant la Seconde Guerre mondiale pour échapper à la déportation.
Durant trois ans, la famille de Bruno Wolkowitch a vécu cachée dans une petite maison située au bout d'une impasse. "Tout le village était au courant et personne n'a parlé. C'est pour cela que je suis là aujourd'hui. Si les Allemands avaient appris la présence de trois Juifs, Arzens aurait pu subir le sort d'Oradour-Sur-Glane. (...) Au début des années 2000, je suis revenu car le maire a rebaptisé l'impasse où avait été cachée ma famille l'impasse des Justes. C'était très émouvant", a révélé le comédien visiblement encore ému.