Le matin du 25 décembre rime, dans de plus en plus de foyers, avec déballage effréné de cadeaux à peine regardés. Plus les années passent, plus les paquets s'amoncellent, plus certains finissent dans un coin car il y a plus intéressant à côté. Un rituel qui ferait plus de tort que de bien à celles et à ceux à qui ces présents sont destinés (les enfants), à en croire certain·e·s spécialistes.
"Ils courent d'un cadeau à l'autre, déchirent les emballages et passent au suivant comme des robots survoltés. Ce phénomène peut même provoquer comme une explosion psychique", avertit Valérie Sengler, psychanalyste parisienne, au Point.
Elle poursuit : "Il n'y a pas d'intérêt à couvrir les enfants de cadeaux. Un unique et beau présent est largement suffisant. S'il est trop gâté, l'enfant n'apprend pas la frustration. Dès le plus jeune âge, il doit apprendre à faire des choix, à avoir des déceptions, à ne pas voir toutes ses envies assouvies".
C'est pour aller dans ce sens, quoique plus généreusement, que les Britanniques ont lancé une nouvelle tradition : la règle des 4 cadeaux.
Le principe est devenu populaire il y a quelques années, note le magazine de parentalité ScaryMommy, et implique, comme son nom l'indique, que chacun·e reçoive quatre cadeaux à Noël.
"Le premier cadeau est quelque chose que votre enfant désire. Le deuxième article est quelque chose dont votre enfant a besoin. Le troisième est quelque chose que votre enfant porte. Enfin, le dernier article de la règle des quatre cadeaux est quelque chose à lire", énumère le site, qui encourage à faire marché son imagination. Et surtout, à soulager son porte-monnaie en inculquant quelques valeurs essentielles au passage.
"Les fêtes de fin d'année doivent être un moment passé ensemble. Les parents sont là pour créer des souvenirs à leurs enfants, les petits finissent toujours par se lasser du matériel", conclut Valérie Sengler au journal. Message reçu.