Ces petites impolitesses quotidiennes que vous ne soupçonniez pas

Vous l'avez forcément déjà fait et pourtant, on n'embrasse pas un illustre inconnu (aussi charmant soit-il), même si ce n'est que sur les joues. En principe, on se contente d'une poignée de mains. Évidemment, s'il vous tend la joue, il serait encore plus inconvenant de ne pas lui tendre la vôtre en retour, mais on évite de le faire de son propre chef.

On va "déjeuner", "goûter", "dîner" mais "manger", c'est non.

Même si cela part d'une bonne intention, vous ne pouvez pas vous pardonner vous-même, quelqu'un doit le faire (ou pas) pour vous. La formule correcte est donc au choix "Je suis désolée" ou, encore plus zélée "Je vous prie de m'excuser".

A table, lorsque quelqu'un vous demande la salière, tendez-lui également le poivrier. Les deux faisant la paire, on ne passe pas l'un sans l'autre. D'ailleurs, s'en servir chez un convive sous-entend que son plat est mal assaisonné, donc on évite.

Si quelqu'un vous remercie, c'est bien que vous avez fait quelque chose, alors, ne lui répondez pas "De rien". "Je t'en prie" sera plus à propos.

Le siège considéré comme le meilleur dans une voiture est celui situé à l'arrière droite. C'est donc celui-ci que vous devez laisser à la personne voyageant à vos côtés. Le siège de gauche arrive en suivant. Mais, vous vous doutiez bien (depuis vos voyages en voiture, enfant) qu'être assis au milieu n'était pas la place la plus privilégiée. En revanche, notez que rien n'est dit au sujet de la place du passager, donc vous pouvez continuer à faire croire que vous avez mal au coeur en voiture pour vous en octroyer le trône.

Vous avez sûrement déjà eu droit pendant votre enfance à la remontrance de vos parents : "On ne montre pas du doigt". C'est impoli. On doit donc, en principe, se contenter d'un geste de la main, ouverte, pour désigner (tant bien que mal) quelqu'un ou quelque chose. Allez, avouez qu'il vous arrive de le faire encore, par inadvertance.

Souhaiter un "bon appétit" à quelqu'un, même avec les meilleures intentions du monde, suggère que vous l'incitez à manger comme un glouton. En effet, cela reviendrait à peu près à dire "bon estomac"! La prochaine fois qu'on vous le dira, répondez simplement "toi aussi".

A moins que vous n'ayez Merlin l'Enchanteur en face de vous, pourquoi diantre seriez-vous enchantée ? Car en disant cela, vous traitez implicitement votre interlocuteur d'"enchanteur", puisqu'il est la cause de votre état. Bref, contentez-vous simplement d'un "Bonjour" ou pour un peu plus de zèle "Je suis ravie de faire votre connaissance".

On croit sans doute faire preuve de politesse en le disant après qu'une personne ait éternué, au final, c'est un manque de délicatesse puisque se faisant, on souligne qu'on a entendu son éternuement.

Merci au guide "Le Nouveau savoir-vivre malin" aux éditions Leduc de Catherine et Laurence Dupin et "Le petit guide du savoir-vivre" de Laurence Caracalla des éditions First.