Dire adieu au soutif ?
C'est ce que prônent de plus en plus de femmes. Depuis le confinement, une bonne partie de la moitié de l'humanité exige un "relâchement" des contraintes physiques, et patriarcales, qui passe forcément par un franc "au revoir" (façon Giscard) au soutien-gorge. Même le plus tendance.
Tendance d'ailleurs, est la "naked dress" auprès des stars, robe particulièrement épurée et glamour ayant pour finalité de dévoiler sa poitrine. Charli XCX, Lily Rose Depp, Florence Pugh, perpétuent cette fantaisie fashion synonyme d'émancipation sur les tapis rouges et au plus près des spotlights. Quitte à faire hurler les misogynes qui souhaitent "cacher ces seins que l'on ne saurait voir" : cette popstar en sait quelque chose.
Et alors que ces robes scandalisent ("pourquoi avez-vous si peur de nos seins ?", s'interroge cette actrice bien connue), une humoriste française au grand succès sur scène prône quant à elle... Le "no bra", tout simplement. Effectivement, Caroline Vigneaux a dit adieu au soutif et ne le regrette pas. L'humoriste se fait même aujourd'hui, et en vidéo, la porte-parole de ce courant militant particulièrement libérateur.
Elle raconte...
Auprès de Lou Media, Caroline Vigneaux s'est confiée sans filtre sur ce sujet bien moins anodin qu'il n'y paraît. Car c'est une question de bien être, de santé, et aussi un léger rappel : l'intime est toujours politique. Le no bra d'ailleurs, mouvement néoféministe très populaire, en appelle à la remise en question de tout ce qui corsète les femmes.
"L'avantage avec le no bra, je le dis comme ça, c'est qu'en moyenne, les seins remontent d'un centimètre en un an", s'amuse d'abord l'humoriste quadragénaire, avant de poursuivre, à bon entendeur : "Ca, c'est un argument qui marche beaucoup avec les meufs de ma génération, celles qui n'ont pas vingt ans..."
Mais l'actrice ne s'arrête pas là...
"Bon il y a d'autres arguments : la santé, la liberté...", développe l'oratrice plus sérieusement. Et cette liberté, ce n'est pas un vain mot.
Lorsque l'on se rappelle les fameux soutifs réduits à néant lors des manifestations féministes durant les années 70, on comprend volontiers à quel point c'est tout un symbole, le soutien-gorge balancé par sa propriétaire. D'ailleurs, Caroline Vigneaux est naturellement tout à fait consciente de cette éternelle portée militante...
Et décoche frontalement pour Lou Média toujours un jubilatoire : "Mes seins, mon choix, ta gueule !", adressé à ces messieurs trop regardants sur l'émancipation féminine. Ce qui n'a pas manqué de faire réagir, vous vous en doutez. Les témoignages abondent...
"Moi ça fait au bientôt 20 ans que j’en mets plus et je suis tellement bien sans", "Mais pour le No bra, il faut pas avoir une forte poitrine... sinon c'est pas confortable et pas pratique et tellement d'autres arguments", peut-on lire dans l'espace commentaires. Une décision propre à chacune, évidemment.
A l'unisson de cette liberté, rappelons ces doux mots de Florence Pugh, dont le témoignage puissant se retrouve ici :"Ce n'est pas la première fois et ce ne sera certainement pas la dernière qu'une femme se fera dire ce qui ne va pas dans son corps par une foule d'inconnus... Je vis dans mon corps depuis longtemps. J'ai pleinement conscience de la taille de mes seins et je n'en ai pas peur. Ce qui est plus inquiétant, c'est .... Pourquoi avez-vous si peur des seins ? Petits ? Gros ? C'est. Tellement. Terrifiant"